

Myanmar

Capitale : Naypyitaw
Superficie: 676 578 km2
Population: 676 578 (2013)
Langues officielles : Birman
Religions: Bouddhistes Theravada
Devise : Kyat Birmain (1€ = 1403,884 MMK / 1000 MMK = 0,713 €) (30/10/2015)
Indicatif téléphonique : +95
Décalage horaire : +6h30
Vaccins conseillés : Hepatite A, B, fièvre typhoïde
Paludisme: Oui
Visa: Oui
Yangon (10-12/01/2016)
Arrivés à Yangon au Myanmar (ancienne Birmanie), nous sommes doublement impatients, de visiter ce pays que l’on nous a recommandé tant de fois, mais aussi de retrouver nos amis Olivier et Marc qui nous rejoignent pour 2 semaines.
Nous avons 3h d’attente jusqu’à l’arrivée de leur vol ce qui nous permet de nous informer un peu sur le pays (mieux vaut tard que jamais) et de leur préparer une jolie banderole de bienvenue en papier toilette :D
Le Myanmar s’étant « ouvert » au monde relativement récemment, beaucoup d’informations circulent sur internet quant au moyen d’obtenir des khyat, la monnaie locale. Nous n’avons aucun problème pour tirer de l’argent à l’aéroport, toutefois le retrait est limité à 300 000 K et l’opération coûte 6500 K (environ 4,5€).
Les colis récupérés, nous négocions avec un taxi la course jusqu’au centre ville 10 000 K car nous sommes 4 (sinon négociable à 8 000 K) ; nous sommes surpris par le trafic que présente la ville qui est complètement congestionnée.
Il nous dépose à l’hôtel Beautifuland II dont le nom est probablement ironique (40$ /4p). Excités par les retrouvailles et la découverte de la ville, nous ressortons aussitôt nous balader dans le marché Bogyoke découvrir l’artisanat local mais surtout les spécialités culinaires.
Nous enchainons avec le quartier indien qui ressemble aux autres quartiers (à part les stands de nourriture dans la rue), puis les rives de la rivière qui sont également décevantes, le quartier colonial dont les bâtiments s’ils ne sont pas encore en ruine, le seront bientôt, et enfin le charmant Mahabandoola Park où l’on retrouve la plèbe yangonaise.
De retour à l’hôtel nous nous régalons avec notre bouffée de gastronomie française ramenée par nos amis : le Saint Nectaire et le saucisson ont un goût divin ! Cette mise en bouche nous ayant mis l’eau à la bouche, nous ressortons vers le Chinatown qui est réputée pour ses stands de nourriture.
En effet l’offre est au rendez vous, mais nos amis préfèrent commencer leur voyage gastronomique en douceur et nous optons pour des plâtrées de nouilles et de riz.
Le lendemain nous partons visiter la grosse attraction touristique de Yangon : la Shwedagon Pagoda. Nous commençons par sa petite sœur, la Mahar Wizaya Pagoda, dont l’entrée est gratuite et dans laquelle on peut, pour une fois, entrer admirer l’intérieur.
Puis nous passons aux choses sérieuses avec la Shwedagon Pagoda (entrée 10 000 K, en plus de retirer ses chaussures les genoux et les épaules doivent être couverts comme dans la plupart des grands temples) qui offre pléthore de Buddhas, de reliques, de petits temples ainsi que de dorures (prévoyez des lunettes de soleil pour ne pas être aveuglés).
Comme souvent les constructions semblent factices et le bon goût est au rendez-vous avec des jolies LED qui clignotent autour de la tête des statues de Buddha.
Ensuite nous allons nous dégourdir les jambes sur la passerelle construite sur les rives Sud du Kandawgyi Lake. L’état délabré des pontons avec ses lattes qui craquent (et cassent) rendent la balade fort divertissante !
Sur le trajet retour vers notre hôtel, nous passons au supermarché pour faire des provisions pour le voyage en bus qui se profile le soir même. La bonne nouvelle est que la bouteille de bière n’est qu’à 1600 K (environ 1,2€), et chose plus surprenante : les rhums et whiskeys locaux coûtent le même prix au litre que la bière!
Nous retournons rapidement à notre hôtel pour sauter dans un taxi qui nous amène à la gare d’autobus de Yangon qui est assez éloignée de la ville (1h30-2h, 9000 K /4p).
Là bas nous prenons un autobus de nuit direction Mandalay (9h, 12 000 K/p), départ 19h, arrivée 4h du matin… L’autobus est le moyen de transport privilégié birman, les bus sont confortables, la climatisation à fond (tout le monde se couvre de son manteau) et les routes sont en bon état. D’autres moyens de transport sont aussi disponibles tels que le bateau et le train, mais apparemment ils sont beaucoup moins fiables et rapides que le bus.
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Mandalay (12-14/01/2016)
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Après un voyage plus ou moins reposant en fonction des personnes du groupe, nous arrivons à Mandalay au petit matin où un taxi profite de notre fatigue et nous facture une course rapide pour 5000 K jusqu’à l’hôtel Nylon dans le quartier des backpackers (d’après le guide) (40 000 K/4p), proche de la principale attraction touristique de Mandalay : le Palais royal.
Après avoir légitimement terminé notre nuit, nous partons à l’assaut de ce Palais. Cet ensemble d’édifices se trouve au beau milieu d’un fort militaire carré de 2km de côté, entouré de douves surplombées de jolies tourelles et enjambées d’un pont de chaque côté du carré. Nous nous présentons à l’entrée Ouest où des militaires birmans nous reçoivent et nous font comprendre que nous ne pouvons pas passer par cette porte, la porte pour les touristes étant la porte Est. Bien que la population birmane soit adorable, le militaire birman ne rigole pas donc pas moyen de négocier ; nous contournons dont les douves d’Ouest en Est, et 4km plus tard nous voilà frais pour la visite du Palais ( 10 000 K/p).
Après avoir traversé des zones d’habitations militaires où les photos et les sorties de la route principale sont interdites, nous arrivons au Palais royal. Nous évoluons au milieu de bâtiments dont l’architecture est jolie mais qui sont tous vides, rendant la visite stérile et ennuyante. La visite se termine sur un musée faisant pitié et le site ne présente pas de toilettes… vivement le développement touristique du Myanmar !
Autres curiosités autour du Palais : une carcasse de locomotive, d’avion et de véhicule amphibie.
Nous enchainons avec la visite des pagodes sur la colline de Mandalay qui surplombe la ville au Nord Est du Palais royal du haut de ses 1700 marches… pieds nus. L’esprit chamailleur nous entraine dans une course effrénée à travers les escaliers vers le sommet d’où nous pouvons admirer un joli coucher de soleil sur la ville (les différentes pagodes traversées lors de l’ascension ne présentent pas d’intérêt comme souvent au Myanmar).
Sur le chemin retour nous longeons de nouveau les douves du Palais royal sur 4km qui semblent sans fin à travers l’obscurité des rues non éclairées.
L’heure du diner ayant sonné, nous partons à la recherche d’un restaurant local, mais la tâche n’est pas aisée, le quartier étant peu animé. Nous finissons par nous rassasier dans un restaurant ne servant qu’un choix très restreint de plats mais à prix compétitifs : 2000 K pour une soupe, une assiette de riz avec une portion de viande et 2 portions de légumes.
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Malgré la circulation qui a l’air chaotique dans les rues de Mandalay, nous nous aventurons le lendemain à louer des scooters (12 500 K pour les scooters automatiques) afin d’aller explorer le Sud de la ville.
Après nous être perdus dans un marché d’où nous avons du mal à extirper nos montures, nous rejoignons le temple Mahamuni Paya qui abrite un Buddha que les fidèles (uniquement les hommes) peuvent recouvrir de feuilles d’or vendues dans l’enceinte du temple, lui donnant un air boursouflé.
Malheureusement nous ne trouvons pas les 6 dernières statues rescapées du temple d’Angkor Wat au Cambodge qui sont abritées dans un des bâtiments du complexe.
En ressortant nous avons aussi la chance d’assister à un match de « cane ball », le sport national qui se joue avec une balle en canne tressée au sein d’un cercle où les compétiteurs doivent taper dans la balle avec certaines parties de leur corps en faisant de nombreuses acrobaties en évitant de la faire tomber par terre. Le résultat est un peu confus mais très esthétique.
Sur notre route nous traversons le quartier des tailleurs de marbre, recouvert d’une pellicule blanche donnant l’illusion d’une couche de neige au milieu des tailleurs s’affairant à tailler des milliers de Buddha dans des blocs de pierre blanche.
Puis nous arrivons à notre principal objectif : le pont U-Bein. Ce pont est le plus long pont de tek au monde, il traverse le lac Taungthaman d’Est en Ouest, « survolant » des pêcheurs à pied, des champs, des enfants se baignant. Malgré la foule se pressant sur ses planches, la ballade est très agréable et les paysages se prêtent à la photographie.
Sur le trajet retour, nous nous rendons compte qu’en plus du compteur de vitesse qui ne fonctionne pas (pas vraiment un problème vu l’état du trafic et des routes), la jauge d’essence n’a pas l’air non plus de bien fonctionner. La tombée de la nuit étant proche, nous ne tentons pas le diable et décidons d’aller rendre nos bolides avant de tomber en panne.
Cette balade nous ayant affamés, nous ressortons chercher un night food market sans vraiment de réussite. A défaut de trouver, nous trouvons un restaurant indien de rue (à l’angle de la 83eme et de la 27eme) dans lequel nous mangeons jusqu’à plus faim à base de bols de kebab (morceaux de viande) et de chappattis mouton (grosse facture : 19 000 K/4p).
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Bagan (14-17/01/2016)
Après une digestion nocturne un peu difficile, nous partons à 6h de l’hôtel en taxi direction l’embarcadère sur la rivière Ayeryawady (20 min, 5000 K) où nous montons dans un « fast boat » qui part à 7h direction la région de Bagan (9h, 40$).
Etant donné l’heure, il fait très frais, nous nous réfugions donc en cabine.
Le voyage passant la température monte et nous décidons d’aller coloniser le pont du bateau ; mais c’est sans compter sur les autres touristes attachés à leur sièges comme un bernacle à un rocher et faisant des tours pour aller aux toilettes tout en conservant leur place. Nous nous « incrustons » donc autour d’une table qu’un couple de russes occupe en tant qu’accoudoir… nous sommes persuadés qu’en jouant aux cartes nous pouvons être suffisamment virulents pour réussir à les faire fuir :D
4h après le départ notre bateau s’arrête sans que l’on nous donne d’explications. Nous apprenons par la suite que le gouvernail s’est décroché mais que par chance (ou par prévoyance) il est retenu par un filin métallique ; seul problème le filin s’est bloqué sous le bateau. Des pêcheurs des alentours viennent nous aider en plongeant pour décoincer le câble.
Après plusieurs heures le gouvernail est récupéré mais malheureusement la pierre servant d’ancre n’a pas empêché le bateau de dériver et nous sommes désormais tanqués sur un banc de sable. Après avoir fait fonctionner nos moteurs à fond, avoir fait se réunir l’ensemble des passagers d’un côté puis de l’autre du bateau et s’être fait aider par d’autres bateaux, le capitaine du navire se rend à la raison qu’il faut faire évacuer les passagers.
Un service de petites navettes est donc mis en place pour nous récupérer et nous déposer sur la rive du fleuve dans un petit village où des bus viennent nous récupérer, naufragés du fleuve infortunés, pour nous déposer 4h plus tard à Nyaung U.
C’est donc 15h après avoir quitté Mandalay que nous rejoignons la région de Bagan.Cette plaine comprise entre les villages de Nyaung U, Old Bagan et New Bagan, présente une concentration élevée de stupas au milieu d’un paysage semi désertique, créant une ambiance féerique transportant les voyageurs à une autre époque.Descendus du bus nous partons à la recherche d’un hôtel où récupérer de ce long voyage. Bien que l’on nous ait mis en garde sur les prix élevés des logements dans la région, nous trouvons un charmant accueil à l’hôtel Prince (40$ /4p) ; malheureusement l’heure avancée ne nous permet pas de trouver où nous restaurer, c’est donc le ventre vide que nous nous effondrons dans nos lits.
Au réveil, nous avons la bonne surprise d’avoir un banquet comme petit déjeuner : riz, poisson séché, légumes, riz gluant, bananes, pain de mie, omelette… de quoi rassasier le plus affamé des routards !
C’est donc bien nourris que nous partons sillonner les routes sur nos scooter électriques (8000 K, apparemment pas de locations de scooter normaux pour les touristes), bridés à 27km/h.Nous passons de pagode en pagode à travers les pistes poussiéreuses, nous arrêtant lorsque les stupas nous tapent dans l’œil.
Chaque visite se déroule de la même manière : affronter les vendeurs de souvenirs (ou céder à la tentation), se déchausser, rentrer dans la stupa et faire le tour des Buddhas, monter sur le toit si possible. Les pagodes ont beau présenter une architecture différente à l’extérieur, elles sont finalement très similaires à l’intérieur ce qui rend les visites un peu monotones.
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Deuxième jour à Bagan, pour varier les plaisirs nous décidons de partir visiter la pagode du Mont Popa qui se trouve à 50km de là.
Pas question de partir en scooter électrique, nous embauchons un taxi à la journée pour 55 000 K. Sur la route il s’arrête dans une ferme pressant des arachides pour donner de l’huile d’arachides selon la technique traditionnelle de la meule entraînée par un boeuf, puis dans une ferme travaillant le sucre de palme (les fleurs sont coupées et le liquide en coulant est récupéré puis concentré) pour le transformer en morceaux de sucre, en vin de palme (fermentation avec de l’eau et du riz gluant… pas facile à digérer), en alcool de palme (distillation du vin de palme) et autres produits dérivés.
Arrivés en bas du temple du Mont Popa, le village est infesté de singes qui donnent du fil à retordre aux vendeurs dans la rue.
Le temple se trouve en haut d’un promontoire rocheux et domine la plaine du haut de ses 777 marches, salies par les déjections des singes grassement nourris par les pèlerins. Une fois de plus l’arrivée au sommet n’est pas gratifiante car les bâtiments et décorations semblent faux.
Nous ne restons pas sur cette déception et décidons d’aller gravir le Mont Popa en tant que tel, volcan éteint de 1500m accueillant une station radio à son sommet ainsi que des stupas. La randonnée de 4h, 13km A/R, 900m de dénivelé positif est agréable bien que les sentiers ne soient pas magnifiques et que la vue sur la plaine ne soit pas optimale à cause de la brume.
Pour notre 3ème jour à Bagan, nous repartons explorer les pagodes de la plaine de Bagan mais cette fois à vélo… vélos qui auraient mérité d’être des VTT pour assurer un minimum de contrôle sur les nombreux chemins ensablés.
Lors de la visite d’une petite pagode, nous sommes interpelés par une dame voulant nous maquiller gratuitement avec le maquillage local, le thanaka, poudre jaune extraite de morceaux de bois pilés servant à se protéger du soleil et rendant la peau douce ; lorsqu’un voyageur arrive au Myanmar, les différents motifs réalisés avec ce maquillage porté par les femmes, les enfants et certains hommes est la 1ère chose qui lui saute aux yeux.
Après une petite séance de cosmétique (gratuite), nous repartons chacun avec plusieurs bracelets en poche (payants) ; sacrée vendeuse !
De retour de notre balade, nous attrapons le bus de 19h qui nous achemine vers la ville de Kalaw et ses 1300m d’altitude (7h, 11 000 K).
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Trek: Kalaw - Lac Inle (18-20/01/2016)
Arrivés à 2h du matin dans le froid de Kalaw, aucun des passagers du bus n’a l’air de savoir où dormir ; nous nous dirigeons tous vers le Kalaw Golden Inn que Luc a repéré sur Booking. Nous réveillons le guetteur de nuit qui ne comprend pas bien ce qui se passe, ses rudiments d’anglais ne l’aidant pas vraiment.
Epuisés et transits de froid, en l’absence de chambre pour 4 nous nous engouffrons dans la dernière chambre pour 3 disponible et nous enfermons à clé afin de récupérer un minimum avant de partir en trek le lendemain matin pour 3 jours comme nous le prévoyons.
Afin de trouver un guide qui puisse préparer notre départ en trek pour le matin même, nous nous levons à 8h.
Notre hôtel nous propose un trek de 3j pour 42 000 K par personne, dans un groupe de 7 : nous, Stéphane (un français) et 2 norvégiens, sous la responsabilité de notre guide Jacob, étudiant en anglais et guide pendant les vacances scolaires.
Nous partons 45 minutes après nous être mis d’accord sur le parcours pour une randonnée de 3 jours de 62 km (j1 :23km / j2 :22km / j3 :17km). Les paysages de la 1ère journée ne sont pas extraordinaires, les chemins ressemblent plus à des autoroutes et nous n’arrêtons pas de croiser d’autres groupes de touristes (ce qui sera le cas pour les 3j).
Le soir nous dormons dans un monastère de moines bouddhistes, mais l’expérience n’est pas concluante : nous n’avons aucune interactions avec les moines, le temple dans lequel nous dormons est frigorifique, nous devons nous déchausser, retirer nos chaussettes et respecter les règles d’habillement pour rentrer dans le temple qui nous sert de chambre.
Nous dinons vers 18h30 puis essayons de jouer aux cartes à lueur des chandelles sans succès, nous nous couchons donc à 20h…
Le lendemain nous arrivons tous enrhumés et glacés au petit déjeuner où les verres de thé ne suffisent pas à nous réchauffer ; seule la marche nous permet de retrouver une sensation de chaleur, qui sera même trop importante durant la journée sous le soleil ardent.
Les paysages de cette 2nde journée sont beaucoup plus jolis avec des champs de piments, des aires de séchage des piments, des traversées de rivières… ce qui nous mène au sein d’un joli village semblant vivre hors du temps dans lequel nous dormons chez l’habitant.
Bien qu’assez touristique, car servant d’étape à la plupart des groupes de trek, le village a su conserver son authenticité : rues en terre, chars à bœuf, pas d’électricité, les « toilettes » et « douches » (une poubelle d’eau avec une casserole) partagées entre plusieurs habitations…
Après une douche fraîche adoucie par la chaleur de l’après midi, nous faisons un bref tour du village avant de nous mettre aux choses sérieuses : les jeux de carte !
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Le lendemain matin est aussi frais que le précédent, nous repartons rapidement après avoir avalé le petit déjeuner afin de nous réchauffer.
Cette dernière journée présente les plus jolis paysages des 3 jours de trek avec ses collines descendant vers le lac Inle.
Peu avant d’arriver au lac, nous passons au check point où tous les touristes doivent s’acquitter de la taxe de la région de 10$ /13 000K.
Après la pause déjeuner sur le bord du lac Inle, un bateau nous achemine à travers le lac Inle pendant plus d’une heure, ce qui nous permet d’avoir un aperçu des spécificités du lac : ses jardins potager flottants, ses pêcheurs ramant à l’aide d’un pied et pêchant avec des drôles de cages, ses villages sur pilotis.
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Nyaung Shwe (Lac Inle) (20-22/01/2016)
A la descente du bateau à Nyaung Shwe, nous tombons directement sur un hôtel bon marché que l’on nous a recommandé : Inthar house (Shwe Pauk Pin) (20$/2p avec sdb).
Une bonne douche et c’est reparti pour visiter la ville, notamment ses stupas, mais rapidement parce que les stupas nous sortent par les oreilles depuis un petit bout de temps déjà !
Luc et Olivier en profitent aussi pour tester la « drogue » locale : la noix de betel qui est présentée en petits morceaux roulés dans une feuille de tabac enduite de chaux et parsemée de tabac à rouler… le tout à mâcher mais surtout à cracher (rouge) partout et en permanence sur le sol, n’aidant pas à améliorer la propreté des rues. Le goût désagréable et la sensation de chaleur font que cette addiction sera la plus courte que nous aurons eu.
Le soir nous faisons une razzia au night market où nous goûtons un produit par stand… nous tombons sous le charme des Shan noodles (de la région Shan du lac) qui sont des nouilles au riz gluant cuisinées avec des légumes et éventuellement avec de la viande (le bol 500 K pour la version légume).
Après un bon plat de Shan noodles au petit déjeuner, nous louons des vélos (1500K/p) pour aller visiter le domaine viticole Red Moutain et le village de Maing Thauk (nous voulions également aller nous baigner dans des sources d’eau chaude mais le prix exorbitant de 10$ et la séparation homme/femme nous fait renoncer).
Arrivés au domaine viticole, nous faisons une dégustation des vins (3000 K /4 vins) que nous ne trouvons pas vraiment concluante, les vins étant vraiment très différents de ce que nous connaissons (nous n’apprécions pas du tout les arômes des vins). Lorsque nous sommes prêts à partir, on nous propose une visite gratuite des chais qui n’aurait vraiment pas été intéressante sans nos questions qui ont permis d’étoffer le discours du guide dont le commentaire le plus intéressant est probablement «ceci est une cuve ».
Nous remontons sur nos vélos jusqu’au village de Maing Thauk qui s’avère être sur pilotis donc inaccessible à pied ; le seul intérêt est un ponton qui mène à un restaurant local (petit prix, surtout par rapport aux autres restaurants à touristes du lac) où une barque fait la navette entre les escaliers du ponton et du restaurant.
Le ventre plein nous repartons direction notre hôtel avec une petite escale Geocaching dans le monastère bouddhiste Ywa Thit à la sortie Ouest de Nyaung Shwe où Luc veut chercher une cache. Nous sommes royalement accueillis par un moine qui nous offre oranges et biscuits. Présent dans le monastère depuis 35ans et s’occupant des énormes bâtiments avec un autre moine, notre hôte septuagénaire à l’air d’énormément s’ennuyer (ce que confirme son excellente culture…il est capable de citer tous les présidents français dans l’ordre !) et trouve dans le Geocaching un excellent moyen de drainer des touristes avec qui échanger pendant un court moment.
Sa gentillesse et sa bonne humeur nous touchent tous énormément mais le soleil étant sur le point de se coucher ce n’est pas sans un pincement au cœur que nous l’abandonnons dans sa prison ecclésiastique.
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Dernière journée au lac Inle, nous louons les services d’un batelier (18 000 K/ bateau pour la ½ journée) qui nous ballade de marchés flottants (de souvenirs) en ateliers – boutique d’artisanat local : bijoux en argent, ombrelles en papier, tissage en fibre de lotus/coton ou soie, roulage de cigarillos au jus de fruit… avant de nous parachuter dans un restaurant hors de prix d’où nous fuyons pour retourner déjeuner au restaurant de la veille à Maing Thauk.
Puis nous retournons ensuite à l’hôtel pour se faire récupérer par le « pick up truck » qui nous mène à un carrefour où nous attendons (non sans appréhension vu le manque de renseignement et que l’heure du départ que l’on nous a donné est fausse) un bus pour revenir à Yangon (12h, 15 000K).
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Yangon (2ème passage) (23-25/01/2016)
Notre retour à Yangon se fait en douceur étant donné que c’est Samedi et qu’il est 6h du matin. Nous essayons de retourner à l’hôtel où nous avions séjourné lors de notre 1er passage mais aucune chambre pour 4 n’est disponible, et nous comptons bien passer les 2 derniers jours à 100% avec nos 2 amis qui doivent repartir le Lundi.
Nous partons donc à la recherche d’un autre hôtel mais la tâche n’est pas aisée étant donné les prix élevés pratiqués. Nous finissons par trouver une chambre au Chan Myaye à 2 rues du Beautiland II (60$/4p).
Comme la chambre n’est pas prête avant une heure, nous sortons petit déjeuner dans le quartier indien des naans à l’ail (pains plats indiens) que nous complétons avec quelques fritures vendues dans la rue: rien de tel pour bien commencer la journée !
La chambre libérée nous partons terminer notre nuit commencée dans le bus.
Au lever nous partons découvrir l’autre côté du fleuve : Dala (ne pas ajouter de « s » à la fin !). Pour cela nous montons dans la navette qui relie les 2 rives du fleuve (4000 K AR /p) dont la traversée est animée par les nombreux vendeurs qui transforment le lieu en marché flottant. Ce côté du fleuve présente un contraste impressionnant avec Yangon : atmosphère paisible, rues en terre, habitations… Débarqués du bateau, nous esquivons les différents types de taxi qui racolent, faisons quelques centaines de mètres avant de tourner à gauche et de partir nous perdre sur les chemins serpentant entre les quartiers résidentiels où nous pouvons observer les habitants vaquer à leurs occupations ou encore à partager un verre entre amis.
D’ailleurs nous les imitons et nous laissons aller à un jus de canne au citron vert, extraite sur place de la canne à sucre broyée et pressée dans un moulin (que l’on retrouve dans beaucoup de buvettes/restaurants de rue).
Le Dimanche nous partons à la recherche d’une procession hindouiste, le Thaipusam, où les fidèles sont censés marcher sur des braises, s’hameçonner, se crucifier… Luc a lu dans un guide que la date devrait tomber sur ce week end et que le festival devrait avoir lieu à Thanlyin, commune limitrophe de Yangon qui présente aussi quelques attractions touristiques.
Malheureusement ni notre hôtel, ni le temple hindou de Yangon ne peuvent nous donner d’informations, nous partons donc à l’aveugle.
Premièrement nous cherchons un bus au Nord du Mahabandoola Park qui nous mène vers une destination écrite sur un bout de papier que l’hôtel nous a donné, mais que personne ne sait ce que cela signifie. Tant pis nous nous laissons guider, changeons de bus en face de la pagode Kyaik Khauk de Thanlyin (à laquelle nous entrerons au retour mais que nous ne visiterons pas car coûte 2$ et les pagodes on n’en peut plus…), avant d’arriver au terminus de notre bus à la pagode Yele Paya qui se trouve au milieu d’une rivière (total pour les 2 bus : 1h15 et 200K/p/bus).
Pour rejoindre la pagode nous devons emprunter un bateau et les touristes doivent louer un bateau spécial (plus cher que les autres… 5000 K/bateau) par raison de sécurité… A cela s’additionne le droit d’entrée à la pagode (2000 K) et comme d’habitude la pagode est belle de loin mais loin d’être belle ! Curiosités : les statues à l’entrée à qui on fait fumer des cigarettes, on donne de la betel nut, de la nourriture et du Fanta, ou encore ces énormes poissons nourris par les pèlerins qui leurs jettent des énormes boules de pop corn, si ce n’est ces peintures montrant des hommes et de femmes se faisant empaler par des démons ou dévorer par des animaux.
Le jour fatidique arrive, nos amis devant nous abandonner et ne souhaitant pas rester plus longtemps à Yangon, nous décidons le matin même où partir : vers le Sud. Notre 1ère étape est le rocher d’or à Kyaiktiyo.
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Kyaiktiyo (Golden rock) (25/01/2016)
Les trains étant déjà partis (dernier à 9h) nous prenons le bus (3h, 8000 K/p) qui nous dépose à Kyaikto (ne pas confondre avec Kyaiktiyo), d’où un camion dont des poutres servent de siège dans la benne noous achemine jusqu’à Kyaiktiyo (30min, billet inclus dans le billet de bus).
Nous montons dans un 2nd camion benne, mais cette fois ce sont des bancs qui aménagent la benne (20 min, 2500 K). La benne pleine, il part sur des chapeaux de roue et nous fait un remake des montagnes russes sur les routes tortueuses montant jusqu’au rocher.
Sur place nous ne sommes pas déçus car n’attendons pas grand-chose du site (on apprend vite !) ; nous passons 1h sur place à photographier ce rocher recouvert de feuilles d’or qui tient en équilibre grâce à des cheveux de Buddha (si, si !).
Les femmes n’ont pas le droit d’accéder à la passerelle permettant de toucher le rocher, mais ce n’est pas vraiment gênant pour admirer le caillou.Nous redescendons dans le dernier camion que l’on doit attendre qu’il se remplisse jusqu’à 18h.
De retour à Kyaiktiyo nous nous renseingons au restaurant Sea Sar (merci le Lonely !) pour pouvoir repartir le soir même en bus. L’accueil est très serviable, 1h et une plâtrée de nouilles plus tard nous partons vers le Sud dans un bus pour Mawlamyine (3h, 10 000 K).
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Mawlamyine (Moulmein) (25-28/01/2016)
Mawlamyine (Moulmein) (25-28/01/2016)
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Vers 23h le personnel du bus nous tape sur l’épaule pour nous réveiller, 30 secondes plus tard nous nous retrouvons sur le parking moitié endormi, hagards. Un chauffeur de taxi profite de notre demie somnolence pour nous arnaquer et nous facturer 5000 K une course jusqu’au centre, où l’hôtel que nous avons choisi est plein, le taxi nous mène donc au OK Hôtel à quelques centaines de mètres et nous demande 1000 K supplémentaires… nous le recevons comme il se doit !
Nous nous établissons dans une petite chambre hors de prix (35$) en attendant de trouver mieux le lendemain.
Mawlamyine (ou Moulmein) est la 4ème ville du pays mais le centre-ville a su garder son apparence de village, elle ne présente pas d’attraction touristique majeure. C’est la 1ère ville au Sud du rocher d’or qui est en dehors des sentiers touristique, ce qui la rend plus authentique mais aussi rend le voyage plus difficile (peu de personnes parlent anglais, peu d’hébergement avec la licence pour les étrangers)… enfin !
A notre réveil, nous commençons l’exploration de la ville par la recherche d’un hôtel au meilleur rapport qualité prix, ce que nous trouvons au Sandalwood (35 000 K). Puis nous suivons les recommandations du guide : aller se balader sur les hauteurs tout en visitant les stupas. L’idée ne nous emballe pas plus que ça, mais finalement les paysages et les scènes de vie rendent la ballade agréable. De plus nous voyons sur nos 1ères églises au Myanmar, et vu l’état, le christianisme n’a pas fait fureur dans le coin !
Le jour suivant nous décidons d’aller visiter ce que le bouddhisme fait de mieux : le kitsch ! Nous partons en pick up ( 1h15, 1000 K, départ du marché direction le Sud) visiter un Bouddha couché de 180m de long (le plus long au monde) dans lequel on peut se balader et regarder des statues mises en scène retraçant la vie de Buddha. La structure a l’air de tomber en décrépitude et des scènes qui n’ont jamais été terminées tombent déjà en morceau… mais pourquoi finir quelque chose avant d’en initier une autre ?! Le méga Bouddha a déjà son petit frère (pas en taille) dont seules la structure et la tête ont déjà été construites, mais ont l’air d’avoir été arrêtées il y’a bien longtemps. Pour rentrer à Mawlamyine nous essayons de trouver un pick up pour nous ramener, mais nous retrouvons dans la remorque d’un petit camion (le véhicule est le même mais la fonction non) avec un couple de jeunes français qui nous confirment que l’auto stop fonctionne très bien au Myanmar. L’après midi nous innovons (nous ne suivons plus le guide !) et partons nous balader dans les collines recouvertes de stupa de l’autre côté du pont qui trône au dessus du fleuve. Seul problème : le pont n’a pas d’accès piéton ! qu’à cela ne tienne, nous faisons du stop et sautons dans la remorque d’un camion qui nous dépose à la sortie du pont. Nous nous aventurons sur les hauteurs, épaulés par les fonds de carte de Luc, et nous en prenons plein les yeux avec des vues imprenables sur les îles et rivières alentour.
Pour notre dernier jour nous partons visiter l’île aux ogres (Bilu Kyun) en face de la ville, et essayons de louer des vélos mais les tarifs annoncés par l’hôtel (5000K/p alors que nous avons payé 1500K ailleurs !) ainsi que le surplus pour le bateau nous refroidissent. C’est donc à pied que nous partons, nous prenons le bateau (1h, 2000K AR) en face du OK Hotel où nous avions dormi la 1ère nuit, et traversons, ou plutôt contournons l’île pendant plus d’une heure assis sur un tabouret que l’on nous a gentiment apporté (alors que beaucoup de personnes s’assoient à même le sol… ils prennent soin de leur touristes chéris :) avant de débarquer. Nous refusons les proposition des tricycle qui nous proposent des tours de l’île et partons à pied. Le seul problème est qu’il est 12h est que nous n’avons plus l’habitude de la chaleur…
Nous traversons quelques rues, puis des champs, passons devant des écoles où les enfants nous accueillent à grand renforts de rires… et 1h plus tard nous n’en pouvons plus de la chaleur et faisons demi-tour direction le port. Nous sommes informés que le dernier bateau partant de l’île est à 15h, mais pas qu’il n’y en a pas d’autres d’ici là… nous attendons donc 1h30 que le bateau arrive à 15h… ce qui n’arrive pas, mais impossible de communiquer avec qui que ce soit, nous montons donc dans le 1er petit bateau qui a l’air de repartir, que nous imaginons être un remplacement du gros bateau qui nous a amené. Mais lors du voyage nous comprenons que non et que nous devons nous acquitter d’un « ticket » de 2000K/p alors que les locaux ne payent que 1000K… nous attendons la sortie du bateau pour leur faire comprendre que nous ne sommes pas d’accord, et partons en les laissant avec leurs 2000K pour les 2.
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Dawei (29/01 - 03/02/2016)
Le soir nous partons à 18h direction le Sud pour Dawei (10h, 12 000K pour un bus VIP). Lors de l’achat des billets dans notre hôtel, l’hôtesse a beaucoup insisté sur le fait de prendre un bus VIP, ce que nous avions considéré jusque-là superflu. Arrivés sur place nous comprenons que même le bus VIP, au contraire des autres villes du Myanmar, correspond à un bus que nous utilisions chez nous il y’a 30 ans… le voyage sera long !
Nous pensions à l’origine que le voyage durerait 13h ; lorsque le bus s’arrête à 4h du matin, nous pensons directement à l’arrêt pipi. Au bout de 10 min Luc contrôle la position sur son téléphone et se rend compte que nous sommes en fait déjà arrivés ! Vite nous débarquons du bus et prenons un tricycle (4000K) qui nous amène à l’hôtel Shwe Moung Than (35 000 – 20 000 K/2p). Bien qu’il soit 4h30 nous négocions pour ne payer que la nuit suivante.
Dawei est la dernière ville au Sud du Myanmar où les touristes ont le droit de librement circuler, et cela uniquement depuis 3 ans. La ville en tant que telle n’a pas grand intérêt à part sa position à l’entrée d’une péninsule qui héberge des plages vierges de tout aménagement touristique (plus pour longtemps) et des petits villages de pêcheurs.
Toutefois aujourd’hui ces plages se méritent car pour les atteindre il faut parcourir des pistes de terre, des sentiers caillouteux voir sableux… et pour cela nous choisissons le scooter ! Le meilleur est que le guide ne parle même pas de ces plages, nous avons eu la chance de trouver un site super bien documenté sur les plages de cette péninsule (www.myohmyanmar.com), sans qui nous ne nous serions jamais aventuré sur ces pistes presque encore vierges de tourisme.
Nous louons donc un scooter à l’hôtel (9000K/j, 5000K/ demie journée) et partons sur les plages les plus faciles d’accès, en théorie à 40min de l’hôtel… Nous sortons dirigeons vers le village de Maungmakan où nous bifurquons vers le Sud, direction la plage de San Maria. Lorsque nous y arrivons, nous constatons que la promesse est tenue : nous sommes les seuls (à part quelques pêcheurs) sur cette longue plage de sable blanc. Nous y passons l’après midi avant de repartir vers 17h, en faisant un crochet par une pagode en bord de mer, car d’après le personnel de l’hôtel la nuit tombe à 19h, et nous ne voulons vraiment pas conduire de nuit ! 45 min plus tard la nuit est bien établie, et nous finissons notre trajet retour, crispés et en plein phares (les feux de croisement ne fonctionnement pas), jusqu’à notre hôtel.
Notre diner ne nous réconforte pas vraiment car le contrecoup d’être peu touristique, c’est d’avoir peu de choix de restauration ; nous pouvons donc choisir entre des fried noodles, du fried rice et des chicken pancake… c’est bon mais ça fait 3 semaines que l’on mange ça, on aurait bien aimé changer.
Le jour suivant nous enfourchons de nouveau notre monture pour aller visiter des plages plus au Sud, supposément à 1h de route : Pa Nyit et Tizit.
Pour rejoindre la 1ère nous allons jusqu’au village de Lounglon avant d’emprunter un chemin qui devient sentier, menant à des villages côtiers et la plage de Pa Nyit. Notre scooter dont les freins arrières sont plus qu’usés nous donne du fil à retordre dans les descentes rocailleuses. De plus face aux nombreuses interceptions, nous sommes amenés à demander aux locaux la direction de la plage toutes les 5 min. Toutefois, arrivés sur place c’est un vrai délice pour les yeux : une plage de sable blanc bordée d’une mer azure avec d’un côté un village de pêcheurs et de l’autre un rocher d’or trônant au dessus des flots. Vu la chaleur nous nous jetons directement à l’eau. Seule ombre au tableau, la plage présente quelques détritus et il est difficile de trouver de l’ombre pour se protéger du soleil ardent. Une fois de l’ombre trouvée, elle disparait rapidement, nous amenant à nous reculer ; mais les habitants locaux, les fourmis, ne le voient pas d’un bon œil et nous font rapidement faire demi tour. Avant de frire, nous repartons écumer les plages du coin.
Nous reprenons le sentier ardu par lequel nous sommes arrivés, en demandant de nouveau notre chemin aux habitants car nous ne l’avons pas mémorisé, et à Lounglon nous nous dirigeons direction le Sud de la péninsule. Nous quittons la route principale pour nous engager sur une route de terre qui traverse plusieurs petits villages plein de charmes, avant d’arriver dans une plain inondable où notre scooter tout terrain devient amphibie car nous devons passer de petits cours d’eau. Au bout du chemin nous arrivons à l’extrémité d’une grande plage qui a l’air jolie, au sein d’un village de pêcheur ; même si la multitude de bateaux mouillant devant des îles coiffées de stupa donne une vue magnifique, malheureusement la plage est pleine de déchets car les locaux n’ont pas la même sensibilité que nous pour préserver leur environnement. Cette fois nous connaissons l’heure de coucher du soleil donc nous nous baignons rapidement avant de repartir sur les pistes poussiéreuses.
Pour diner, le guide et Tripadvisor confirment le peu de choix de cuisines, cependant en grattant un peu nous trouvons un petit restaurant où nous pouvons diner des currys de crevette, de seiche et de mouton accompagnés de riz.
En rentrant de diner, nous voulons récupérer notre linge que nous avions laissé à laver. Le réceptionniste nous informe qu’il a été lavé et nous demande si nous le voulons sec ou pas… voyant notre étonnement, il va chercher notre linge enfermé dans des sacs plastiques. Notre étonnement se transforme en énervement, nous expliquons au réceptionniste que le linge humide enfermé dans un sac ça moisi… aussitôt il dépêche un employé pour partir tendre notre linge sur le toit. Finalement nous retrouvons notre linge en train de sécher le lendemain dans l’espace petit déjeuner sur la terrasse, la lessive nous sera offerte par la maison.
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Le lendemain matin nous avons rendez vous vers 9h avec le propriétaire de bungalows perdus sur une de ces plages paradisiaques.
Lorsqu’à 7h30 le réceptionniste nous réveil au téléphone de la chambre pour nous informer que la personne est déjà arrivée, il se fait recevoir (pour la 2nde fois par MC).
Après notre petit déjeuner nous sommes prêts à négocier notre séjour à la plage dont les prix annoncés sont un peu élevés. Nous nous en sortons pour 25$ par jour pour un bungalow 2p (contre 30$ annoncés) et 30 000K pour le transfert A/R (contre 50 000K demandés) ; nous ne comprenons toutefois pourquoi ce transfert est si élevé. Les repas étant en sus (2000 K par repas).
Nous laissons donc notre chambre et demandons au transfert de passer par un magasin pour acheter des fruits, des biscuits… car apparemment sur place il n’y a pas de magasins. La bonne idée du chauffeur est de nous amener à un magasin de vente en gros…
Notre transfert nous donne un peu l’impression de nous être fait avoir car nous sommes dans un de ces pick up qui servent de transport public ici. De plus le chauffeur/gérant des bungalows a rempli l’arrière avec une dizaine d’habitants des villages voisins des bungalows. Nous connaissons une bonne moitié du trajet qui mène à Lounglon, puis le pick up se dirige plus vers le Sud, en s’arrêtant toutes les 10min dans un village pour déposer/prendre un passager, récupérer ses médicaments à la pharmacie, déjeuner, dire bonjour à sa mère…
3h plus tard nous arrivons dans un de ces petits village semblable à ceux que nous avons croisé les jours précédents en scooter. Le van pick up ne peut aller plus loin, il faut monter à l’arrière de scooters qui vous nous mener jusqu’à la plage ; nous comprenons mieux le coût du transfert. Après 15min de stress et de crispation à l’arrière des scooters avec nos gros sacs nous entrainant en arrière alors que le scooter évolue sur des sentiers ensablés, pentus, rocailleux, nous arrivons enfin aux bungalows de la plage de Sin Htauk et là quel spectacle ! 3 bungalows face à la mer sur 1km de plage de sable blanc entourée de forêt : pas un seul pèlerin ni un pêcheur, juste la brize qui souffle et le bruit des vagues qui se fracassent.
A 2 pas de là en rentrant dans la forêt, on accède à une autre plage de sable blanc (Deh Aw) encerclant une baie de 6km de long abritant quelques bateaux de pêcheurs.
Durant 3 jours nous arrêtons de voyager, de nous demander où dormir le soir, où manger, ou encore quoi visiter… nous profitons de ces plages et des paysages époustouflants, prenons nos 2 repas par jour, lisons les guides pour préparer nos prochaines destinations, jouons aux cartes avec les autres pensionnaires et faisons toutes les choses que nous n’arrivons pas à faire par manque de temps lorsque nous voyageons (non ce n’est pas ironique, c’est dur d’être hyperactifs !). C’est en sorte des vacances dans notre voyage.
Le jour de notre retour à la civilisation, nous avons de nouveau droit à un tour de scooter cross en position passager, chargés de nos gros sacs ; cette fois par contre le « plaisir » dur plus longtemps car les scooters nous ramènent jusqu’à la route principale. Un peu endoloris par le trajet, nous avons l’agréable surprise d’être ensuite pris en charge par une vraie voiture qui nous accompagne jusqu’à Dawei où nous réservons un bus pour Mawlamyine avec l’intention de repartir vers Hpa An le lendemain.
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Hpa-An (04 - 07/02/2016)
Hpa An n’était à la base pas sur notre liste de visite, mais le retour très positif de plusieurs personnes rencontrées a aiguisé notre curiosité. Le centre ville n’est pas encore défiguré par le tourisme, il présente peu de choix d’hébergement et uniquement des « restaurants » locaux dont le night market ; il s’en dégage une atmosphère de village paisible. Les alentours de la ville présentent de nombreuses grottes remplies de Bouddha et de stupa (cool !!!) et quelques reliefs abruptes jaillissant au milieu de la plaine.
Après un voyage très rapide, en parti passé à dépiauter des arachides cuits à la vapeur (excellent!), nous arrivons à Hpa An. Une femme accompagnée de ses 4 chats que nous avons rencontré dans le bus et dont le niveau d’anglais étonnamment élevé pour un birman nous surprend, nous guide jusqu’à la guest house que l’on nous a recommandé (Golden Sky guesthouse, 25 000K). Reçus de manière un peu sèche par la propriétaire, nous faisons la connaissance d’un couple de français, Thibaud et Victoria, qui nous accompagnent boire un verre avec la femme aux chats.
L’après midi étant bien avancé, nous partons à l’embarcadère d’où l’on peut prendre une navette à 16h (500 K) qui permet de traverser la rivière pour grimper au point de vue « Hpan Pu » afin d’admirer le coucher de soleil (18h ce jour là).
Cette balade semble être la 1ère étape des touristes arrivant dans le courant de l’après midi à Hpa An, nous rencontrons donc des voyageurs de diverses horizons avec qui nous passerons une partie des jours suivants. La partie supérieure du point de vue est uniquement accessible par des échelles dont certaines parties tombent en morceaux, impliquant un peu d’escalade sommaire ; MC et les autres touristes passent leur tour sur ce coup.
De retour d’excursion, après avoir retiré de l’argent (ce que le guide Lonely disait impossible à Hpa An en absence d’ATM ; ce qui n’est donc plus le cas) et être rapidement passés par la case douche, nous repartons avec nos compagnons diner dans le restaurant de cuisine birmane le mieux noté sur Trip Advisor, qui s’avèrera ne pas être mieux que la moyenne des bouisbouis (à part le grand choix) mais surtout plus cher !
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Le lendemain Luc part avec ce groupe de voyageurs explorer les grottes alentours via un tour organisé (5 000K/p pour 7 points de visite) proposé par la guesthouse concurrente Soe Brothers, laissant MC avec sa récente Turista au lit.
Juste avant de partir, la gérante de la Golden Sky hotel arrive lors du petit déjeuner, vexée et énervée, pour nous dire que comme nous avons réservé le tour chez les concurrents, nous ne pourrons pas passer de nuits supplémentaires dans sa guest house ! Drôle de technique commerciale… (finalement lorsqu’elle se calmera, nous pourrons tout de même réserver une nuit supplémentaire sans problème).
Le tour mène Luc à la grotte « Saddan» (1 000K) dont l’énorme surface et les stalactites mènent à un « jardin » d’où on accède à une 2ème grotte avec des Buddhas. Pour rejoindre le point de départ, à défaut de faire chemin inverse on peut prendre un petit bateau (1 500K/p) qui navigue à travers des mares et des jolis paysages champs de riz.
2nd arrêt pour le déjeuner, où l’on peut aussi se baigner dans des bassins dont un contient un Buddha et arbore un panneau « Don’t swin lady », seuls les hommes ont la « chance » de pouvoir se baigner avec Bouddha ;)
3ème arrêt au monastère ‘’Kyauk Kalap » qui présente la particularité d’avoir une stupa bâtie en haut d’un étroit promontoire rocheux niché au milieu d’un lac artificiel circulaire ; malheureusement on ne peut pas monter en haut du promontoire…
La visite continue avec des alignements de 1200 Bouddha au pied du Mont Zwegabin , le plus haut de la région.
5ème arrêt dans la grotte ouverte de « Kawgun » dont les parois sont ornées de milliers de moulages de Bouddha et de peintures ; magnifique même si un peu chère (3 000K).
Avant dernier arrêt dans la grotte de « Yathaypyan » qui contient une stupa « piégée » à l’intérieur dont le jeu de lumière est somptueux et dont les escaliers mènent à un joli point de vue. Dernière étape pour le coucher de soleil à la « Bat cave », mais cette fois ce n’est pas pour admirer l’astre disparaitre mais pour voir sortir les nuées de milliers de chauve-souris sortir en volutes, attendues par des rapaces aux serres acérés profitant du buffet à volonté.
Même si Luc n’attendait pas grand-chose de ces visites, il faut dire que ça a été une agréable surprise.
Pendant ce temps MC va mieux à la mi-journée, mais surtout elle s’ennuie ! Elle en profite donc pour partir visiter la grotte « Kaw Ka Thawng » en pick up (1 000 K depuis le marché). Elle contient des Bouddhas ainsi que du mobilier donnant l’impression d’être chez quelqu’un. Aux abords, il y’a un labyrinthe menant à… un Bouddha bien sûre! Il y’a aussi un bassin pour se baigner mais la foule de jeunes adolescents essentiellement masculine n’ayant pas l’habitude de voir de bikini (les femmes se baignent habillées) la refroidisse ; elle part donc pour l’ascension de la colline voisine couronnée de petites stupas. Mais ces dernières sont gardées par un gros chien noir qui se réveille à son arrivée et se met à s’approcher en aboyant… elle fait donc vite demi tour et redescend les escaliers ; c’est ça de ne pas être accompagnée de son super copain pour la protéger !
Le soir nous allons nous restaurer au night market où nous pouvons profiter des mets proposés par les différents stands (surtout Luc, MC n’étant pas complètement remise).
Le night market ressemble plus à une kermesse (est ce pour une occasion spéciale ?) avec ses chamboules tout où l’on tire des élastiques pour faire tomber des paquets de cigarettes afin de gagner des bouteilles de rhum, sa scène avec son théâtre chanté criard, son attraction principale un bateau à bascule faisant le bruit d’une mitraillette dont les normes de sécurité semblent superflues.
Au milieu de tout ça des stands gastronomiques : des fondues d’abbats, des crêpes fourrées à la noix de coco, des brochettes de croupion de poulet, des barbes à papa au goût (et la couleur) « colorant », des bars à bière et à rhum… ambiance garantie !
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Le lendemain MC s’étant presque remise, nous partons avec Thibaud (dont la copine est aussi malade) à l’ascension du Mont Zwegabin portant un monastère en haut de ses 750m escarpés, en prenant un pick up (500K/p).
MC n’étant pas dans sa forme habituelle, l’ascension est un peu lente (2h20 contre 1h30 en temps normal) ce qui permet de découvrir petit à petit le paysage au fur et à mesure que nous nous élevons le long des parois abruptes.
En haut, nous profitons du panorama grandiose malgré la légère brume habituelle birmane, avant de redescendre de l’autre côté vers les champs de Bouddha que Luc a déjà pu visiter la veille.
Ce soir là nous retournons nous restaurer au night market avec notre groupe d’amis rencontrés le 1er jour, et cette fois MC peut profiter de la gastronomie locale avant de finir en arrosant nos proches adieux avec nos compagnons : le lendemain cela fera 28j que nous sommes au Myanmar, limite de validité de notre visa, donc nous devrons partir (toutefois nous pourrions rester plus longtemps en payant des pénalités de 3$ par jour supplémentaire si nous souhaiterions rester).
Nous partons donc à 8h en taxi partagé direction Myawaddy ville frontière avec la Thaïlande (3h, 10 000K/p) accompagnés de Patrick un voyageur canadien. A la descente du taxi nous passons par les bureaux de l’immigration birmane pour leur faire tamponner notre visa de sortie, changeons les quelques Kyats qui nous restent, puis nous engageons sur le pont de l’amitié qui relie les 2 pays…
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Conclusion Myanmar

- Bas coût de la vie
- Population sympathique
- Bon réseau de transport
- Nourriture bonne et variée
- Bagan immanquable
- Encore à l'écart du tourisme de masse

- Trop de temples et de Buddhas
- Certaines régions sont encore fermées au tourisme
- Bouddhistes parfois extrémistes

Transports: nous avons principalement pris des bus qui sont de bonne qualité au Nord de Yangon, mais terrible au Sud. Les voyages se font de nuit ce qui permet d'économiser des journées et des nuits d'hôtel, mais très souvent vous arrivez en pleine nuit dans des terminaux de bus se trouvant en dehors des villes, où vous êtes obligés de recourir au service des tuk tuk ou taxi à des prix exorbitants.
Hébergements: les bon marché (<15$ la double) sont des chambres sans luxe mais avec tout ce qu'il faut dedans (eau chaude, serviettes, sèche cheveaux...) elles proposent systématiquement le petit déjeuner. Vous avez l'obligation de séjourner dans des hôtels ayant une accréditation pour accueillir les touristes, pas le droit à ceux pour les locaux (les moins chers) et de loger chez l'habitant.
Nourriture: bonne, variée et pas chère (compter moins de 3$ pour 2 personnes), intègre énormément la gastronomie des pays limitrophes. Fruits excellents!
Loisirs: rimant trop souvent avec "temple", il ne faut pas avoir peur de sortir des sentiers battus (et des guides de voyage) pour tomber sur des petites merveilles.