

Laos

Capitale : Vientiane
Superficie: 236 800 km2
Population: 6 769 755 (2013)
Langues officielles : Lao
Religions: Bouddhistes Theravada
Devise : Kip laosian (1€=8970,638 LAK / 1000 LAK = 0,112 €) (30/10/2015)
Indicatif téléphonique : +856
Décalage horaire : +7h
Vaccins conseillés : Hepatite A, B, fièvre typhoïde, encephalite japonaise
Paludisme: Oui
Visa: Oui
Vientiane ( 13 - 14/02/2016)
Arrivés au poste frontière du Laos sans s’être fait contrôler, nous remplissons le formulaire d’entrée et faisons la queue au guichet. Pour nous acquitter du droit d’entrée de 30$ pour Luc et 35$ pour MC (chaque nationalité doit payer un prix différent !) nous avons cherché à Bangkok un bureau de change pour acheter des dollars US, mais sans succès. En l’absence de dollars, l’agent au guichet nous demande comme équivalence de 30$ soit 30€ (soit 12% plus cher ! et en plus est dans l’impossibilité de nous rendre la monnaie sur nos 100€, aucun touriste n’étant en mesure de nous faire la monnaie) soit 300 000 Kips (soit 20% de plus !).
Nous attendons donc pendant 1h que les bureaux de change veuillent bien ouvrir à 9h et nous changeons des Bahts et des Euros contre des Dollars.
Nous en profitons pour changer un peu plus afin d’avoir des Dollars pour notre demande de visa chinois que nous devons faire le lendemain. Il faut ensuite attendre 15min que le visa soit imprimé pour récupérer son passeport.
Nous sommes enfin au Laos !
Nous passons les tuktuk qui nous demandent des jolies somme pour nous déposer en ville et trouvons un bus qui nous dépose au « Morning Market » (30min, 6000 Kips/p). Nous traversons Vientiane qui s’avère être une ville assez propre mélangeant temples bouddhistes et architecture coloniale.
Autres traces de l’occupation française : beaucoup de mots en français comme « rue » ou « mairie » et la présence de baguette sous forme de sandwich dans la gastronomie locale.
Nous nous rendons à des hostels repérés sur internet qui s’avèrent être tous complets à part le Dream hostel (45 000 K pour un lit en dortoir de 16 avec petit déjeuner léger) donnant accès à une petite piscine. Comme nous y arrivons à 11h et que le personnel nous annonce que le check-in ne peut se faire avant 13h, nous allons nous détendre (et laver !) à la piscine.
Après avoir réalisé le check-in nous partons nous balader dans la ville et visiter quelques temples. A notre retour nous affinons notre programme au Laos avant de ressortir profiter du night market ayant lieu le long du Mekong. Comme c’est la Saint Valentin, nous croisons de nombreux couples habillés de la même manière ou des filles avec des nounours plus grands qu’elles. Nous faisons un festin : croquettes de pomme de terre, brochette de calamar, sandwich de baguette au poulet, brochette de poulet, mocchis au thé vert et au lait-biscuit (dessert glacé japonais sous forme de boule), boule de soja frite recouverte de sésame.Le ventre bien rempli, nous allons nous coucher et les boules Quiès nous assurent un sommeil tranquille dans ce dortoir où les entrées/sorties ne cessent pas.
Le jour de faire notre demande de visa chinois que nous redoutons tant est enfin arrivé. Nous nous levons tôt et nous rendons à pied à l’ambassade de Chine avec notre sac à dos, à 4km au Sud de Vientiane. Le service des visa est ouvert de 9h à 11h ; nous arrivons à 9h15 et il y’a déjà une dizaine de personnes affairée à remplir le formulaire de demande. Nous les imitons (après avoir imaginé un itinéraire bidon pour 50j) et nous présentons au guichet accompagnés des originaux et des photocopies de nos passeports, d’une copie de nos comptes bancaires, d’une attestation de l’employeur de MC, d’une réservation d’hôtel pour notre 1ère nuit en Chine, d’un billet d’avion Shanghai/Tokyo pour le 25/04 (à la fin de nos 50j demandés) ; tous ces documents ne nous ont pas été demandés par l’ambassade, c’est une liste que nous avons trouvé sur internet pour la demande de visa (apparemment compliquée) à Bangkok.
La personne du guichet regarde à peine nos papiers et nous annonce uniquement qu’il ne peut délivrer de visa 60j, seulement 30j. Nous devrons donc faire une nouvelle demande de visa 30j lorsque nous serons en Chine, à partir de notre 20ème jour sur place (un visa en remplaçant un autre).
Le guichetier nous délivre une facture à aller payer à la banque ICBC localisée vers le Patuxai (l’arc de triomphe de Vientiane). Nous nous y rendons en tuk tuk (30 000 K), payons nos 64$ de visa (32$/p) plus les 10 000 K de frais de service de la banque.
Cela fait nous reprenons un tuk tuk (30 000 K) qui nous mène à la South bus station (qui se trouve au Nord Est) afin de prendre un bus pour Thakek.Cette fois nous avons de la chance le bus part à 11h30, 30 minutes après que nous arrivons à la gare de bus. 70 000K/p et 7h plus tard, nous arrivons à Thakek accompagnés d’autres touristes, dont Magalie et Christophe, un couple du Sud de la France avec qui nous sympathisons et partageons un tuktuk jusqu’au centre ville (15 000K/p).
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Thakek 1° ( 14 - 17/02/2016)
Nous posons nos sacs au « Khammouane Inter Guesthouse » (60 000K pour une chambre avec lit simple où nous dormons tous 2 en absence de chambre double libre) et sortons diner avec nos nouveaux amis sur la place principale de la ville, située sur les rives du Mekong, où se trouvent des stands vendant de la nourriture.
Le jour suivant à 7h, Luc part se renseigner à l’office de tourisme sur les treks réalisables dans la région, dans l’idée de partir le jour même. En arrivant sur place, les bureaux sont fermés, une pancarte indiquant l’ouverture à partir de 13h.
Devant l’impossibilité de partir faire un trek, nous essayons de louer un scooter, mais pour cela nous avons besoin d’un passeport original, et les nôtres se trouvent à l’ambassade de Chine en attente de nos visas…Sans trek et sans scooter nous devons faire de nous plans pour la journée.
Nous achetons un sandwich (15 000K et copieux ! la baguette étant commune au Laos, vestige de l’occupation française) et des cafés que nous dégustons sur les bords du Mekong en lisant le guide pour trouver quoi faire dans les environs sans être motorisés. Pendant que nous essayons de nous décider, nous croisons Sybille et Hugo, un couple de français que nous avions rencontré pendant notre trek Kalaw-Inle au Myanmar.
Finalement nous nous décidons à prendre un tuktuk (70 000K) qui nous mène à la grotte « Tham Nang Ene/Aen » pour ensuite rentrer en marchant le long de la route vers la ville tout en profitant pour visiter les différentes grottes sur le chemin.Le droit d’entrée de « Tham Nang Ene » est de 20 000K. Sachant que le guide ne chante pas vraiment les louanges de la grotte et que le prix nous semble élevé, nous passons notre tour et marchons jusqu’à la prochaine grotte « Tham Sa Pha In » (accès gratuit).
A l’intérieur de la grotte il y’a un petit temple et un lac (sacré) souterrain qui semble sans fin.
Nous continuons notre tour avec la grotte « Tham Xieng Liap » où nous rencontrons de nouveau Sybille et Hugo avec qui nous partons à sa découverte. Cette grotte est ouverte à chacune de ses extrémités, et abrite un lac où Luc essaye de se baigner mais l’eau fraiche et l’absence de soleil l’en dissuadent.
Nous repartons tous les 2 sur la route ayant en tête de visiter une autre grotte si nous en avons le temps (il est déjà 16h) avant que la nuit tombe, lorsqu’une voiture s’arrête pour nous demander si nous voulons qu’il nous amène jusqu’à Thakek. Nous sommes séduits par l’offre de ce conducteur, pâtissier de profession, et montons dans son 4x4.
Normalement nous ne devions pas descendre plus au Sud du Laos, mais Sybille et Hugo nous proposent de descendre avec eux faire un circuit de 2 jours en scooter « le Plateau des Boloovens», caractérisé par ses nombreuses cascades.
Le matin suivant nous partons donc en autobus à 8h30 accompagnés de nos 2 couples d’amis pour Pakse (6h30, 70 000K/p avec AC). Nous avons dû prendre un bus VIP avec air conditionnée, de laquelle nous profitons durant 2h avant qu’elle s’arrête de fonctionner et que le bus devienne une étuve.
A 90 km de notre destination (2-3h) notre chauffeur s’arrête pour réparer une panne de la boîte de vitesses… Nous patientons quasi 4h sur le bord de la route, en essayant de faire de l’auto stop et enseignons le jeu des « caps », bien connu des adolescents français, à nos autres compagnons d’infortune non francophones. Quelques bouteilles de liquide de boîtier de vitesse et quelques bières plus tard (pour nous !), notre chauffeur se rend à l’évidence qu’il n’arrivera pas à réparer l’avarie et nous attendons le prochain bus de la compagnie qui pourra nous mener à bon port.
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Le Plateau des Bolovens ( 17 - 20/02/2016)
Nous réussissons finalement à arriver à Pakse à 20h après une fin de voyage assis sur des tabourets dans l’allée centrale du 2nd autobus.
Pakse est un ville qui n’a pas grand intérêt en elle-même, excepté sa position géographique qui en fait un bon « camps de base » pour partir explorer le « Plateau des Bolavens ».
Malgré le grand nombre d’hôtels, nous avons des difficultés à en trouver un qui ait encore 3 chambres disponibles ; nous finissons par en trouver un à l’écart de la rue principale, le « Narin Hostel » (90 000K/double que nous négocions à 80 000K).
Après avoir déposé nos affaires et pris une bonne douche, nous sortons dîner avec nos amis dans un restaurant indien, attirés par les « cheese naan » (pain plat fourré au fromage) et nous laissons tenter par les spécialités de la carte. L’addition s’avère salée (119 000K/2p), mais après un voyage aussi long nous avons bien mérité de dîner comme des rois.
Le jour suivant nous louons des scooters semi-automatiques (grâce à nos amis qui nous ont prêté un passeport en caution de notre engin !) (50 000K/j contre 90 000K/j pour un scooter automatique).
Première expérience pour Luc avec ce type de scooter, mais comme nos amis savent l’utiliser, ils lui apprennent à passer les vitesses et finalement ce type de modèle s’avère être plus agréable à l’utilisation que les scooters automatiques que nous louions (systématiquement plus cher) jusqu’à aujourd’hui.
Premier arrêt après 40km de route rectiligne, la cascade « Tad Fane » (5 000K/p + 3 000K/moto) : nous admirons la cascade qui semble ne pas avoir de fond depuis le point de vue, et devant l’impossibilité de descendre nous baigner, nous empruntons un sentier qui serpente dans la jungle qui entoure la dépression géologique dans laquelle se jette la cascade, qui nous mène jusqu’à la naissance de la cascade. Le sentier, ou plutôt la trace, n’est pas très large et présente plusieurs montées/descentes très pentues, où l’usage des mains pour s’accrocher aux racines ou aux troncs des arbres est indispensable.
2ème arrêt, la cascade « Tad Thamchampy » (5 000K/p + 3 000K/moto) : nous nous baignons sous la chute de cette jolie cascade semi circulaire, l’endroit est enchanteur mais nos nombreux homologues touristes gâchent un peu le moment !
3ème et dernier arrêt de la journée, la cascade « Tad Gneuang » (10 000K/p + 5 000K/moto) : la plus jolie des 3 cascades, nous ne nous baignons pas par manque de temps car nous devons encore parcourir 70km avant d’arriver au village de « Tad Lo » où nous souhaitons passer la nuit.
Nous remontons sur nos scooters et avalons les kilomètres qui nous séparent de Tad Lo tout en profitant des paysages sur la route qui semble neuve.
Nous arrivons à Tad Lo juste avant que la nuit tombe, et une fois de plus nous avons du mal à trouver un logement pour 6 personnes. Après avoir fait le tour de tous les hôtels du village (qui a un nombre impressionnant d’hôtels par rapport à sa taille), nous tombons sur un dortoir avec 3 lits doubles (parfait pour nous !), au « Sabai Sabai guesthouse » (30 000K/lit).Nous profitons des spécialités locales : des mojitos au Lao Lao (alcool local, 15 000K/mojito) avant de goûter le « Lap Chicken », plat typique du Laos, consistant en des lamelles de poulet mélangées à du persil accompagné de riz, délicieux !
Le lendemain nous commençons notre retour sur Pakse, mais avant de partir nous allons nous rafraichir à la cascade qui se trouve au Nord du village.
Puis nous repartons et profitons du trajet en nous arrêtant de temps en temps pour faire des photos du paysage ou de scènes de vie. Les locaux vivant principalement de la culture du café et du manioc. L’odeur de ces végétaux séchant au soleil le long de la route donne une dimension olfactive à ce voyage.
35 Km avant d’arriver à Pakse, nous visitons la cascade « Tad Phaxuam » (10 000K/p + 5 000K/moto). Cette dernière a été « remodelée » et adaptée au tourisme en l’an 2000 par un investisseur étranger. Nous nous y arrêtons pour déjeuner à son restaurant avec vue sur la cascade puis reprenons notre route vers Pakse où nous arrivons à 16h.
Nous souhaitons retourner à Thakek pour terminer de visiter la région avant de retourner à Vientiane pour récupérer nos passeports. Quant à nos amis, ils ont prévu de continuer leur route vers le Sud du Laos. Le prochain bus pour Thakek ne partant pas avant le lendemain, nous passons une dernière soirée tous les 6.
Nous prenons le bus pour Thakek (5h, 90 000K) à 10h dans la rue principale. Le trajet dure plus longtemps que prévu étant donné que le bus fait plusieurs arrêts d’une heure. Nous ne sommes qu’à 100Km de l’arrivée lorsqu’il s’arrête de nouveau, mais pour plus de 2h ! Nous l’apprenons après avoir « discuté » (ou plutôt communiqué) avec le contrôleur, et nous changeons de bus (gratuitement) et arrivons enfin à Thakek à 19h30 au lieu de 15h comme initialement prévu.
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Thakek 2° ( 20 - 21/02/2016)
Fatigués et ayant uniquement envie de dîner et de nous coucher, nous cherchons un hôtel dans le centre de Thakek où tous affichent le panneau « Full », la tâche s’annonce donc difficile mais après une heure de recherche, nous trouvons une chambre simple à la « Winnie Guesthouse » (60 000K), un peu excentrée mais propre.
Nous nous levons à 6h pour aller à la station des « pick up » d’où nous partons à 7h pour la grotte de Kong Lor (5h30, 75 000K/p).
Cette grotte est connue pour son parcours aquatique souterrain de 7,5km navigable en barque à moteur (entrée parc : 2 000K/p, entrée grotte : 20 000K/p, bateau : 100 000K). Les barques accueillent au maximum 3 passagers, et comme il s’agit de la saison sèche il n’y a pas beaucoup d’eau, il est donc inévitable de descendre du bateau en certains endroits, les tongs et la lampe torche sont donc indispensables.
La traversée de la grotte durant 1h est impressionnante même si nous ne voyons rien à part le faisceau de la lampe éclairant la cavité s’élevant jusqu’à 10m. A l’autre extrémité de la grotte nous attend une buvette où nous profitons de la lueur de l’astre solaire avant de nous engouffrer de nouveau dans l’antre de la Terre.
Kong Lor propose des hébergements bon marché mais nous sommes en mode économie car nous avons oublié de retirer de l’argent et nous avons juste de quoi rentrer à Vientiane où nous trouverons un distributeur d’argent.
Nous cherchons donc un pick up pour nous rendre à Ban Nahin à 35Km, d’où nous espérons pouvoir trouver un bus pour Vientiane à 19h d’après une source locale (même si les hôtels locaux nous disent le contraire pour que nous dormions chez eux).
Malheureusement il est presque 17h et le service est déjà terminé, nous demandons donc aux personnes alentours s’ils peuvent nous déposer et tombons sur un allemand accompagné de sa belle-famille laotienne qui nous fait monter à l’arrière de son 4x4 et nous dépose à 5Km de Ban Nahin. Il nous reste 1h15 pour parcourir 5Km (chargés de nos sacs), nous partons donc à pied direction le village tout en faisant du stop. En chemin nous « attrapons » un pick up qui nous dépose au village où nous avons même le luxe de diner sur le pouce avant de monter dans le bus de 19h direction Vientiane (5h, 70 000K/p).
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Luang Prabang ( 22 - 26/02/2016)
Nous arrivons à Vientiane sur les coups de minuit, et comme toujours nous n’avons pas réservé d’hôtel. Une fois de plus les hôtels annoncent « full » et nous devons en faire un bon nombre pour pouvoir trouver les 2 derniers lits libres dans un dortoir (40 000K/p avec petit déjeuner).
Nous nous levons à la 1ère heure pour aller récupérer nos passeports à l’ambassade de Chine et nous dirigeons vers la North bus station d’où notre bus part à 11h pour Luang Prabang i (10h, 110 000K).
Nous passons comme d’habitude ces longues heures de voyage à lire, à jouer, à regarder le paysage, et à nous embêter… il est impossible de dormir, à partir de Vang Vieng à 3h de route, le tracé devient sinueux et les paysages somptueux.
Luang Prabang est ancienne capitale du Laos située le long du Mekong, qui présente plusieurs attraits touristiques comme des temples, museés, ou encore des cascades et grottes aux alentours. L’architecture coloniale des maisons et la large palette gastronomique disponible contribuent à lui donner une ambiance nostalgique et touristique.
Nous arrivons à la South bus station située à 4km au Sud de Luang Prabang, où nous prenons un tuktuk qui nous mène dans le centre ville où a lieu un night market (20 000K/p). En vue du nombre d’hébergement disponibles, nous pensons qu’il sera facile d’en trouver un libre, mais comme il est de coutume depuis que nous sommes arrivés au Laos, tel n’est pas le cas. De plus à Luang Prabang tout coûte plus cher que dans les autres villes visitées. Fatigués de recevoir des réponses négatives ou hors de notre budget, nous passons la nuit dans une guesthouse où nous réservons la dernière chambre libre, sentant l’urine, pour 120 000K (le double des chambres que nous avions occupé jusque là) ; évidemment dès le lendemain matin nous partirons à la recherche de quelque chose de mieux.
Nous sortons visiter le night market composé principalement de vendeurs de souvenirs excepté à ses extrémités où se trouvent des vendeurs de nourriture où nous en profitons pour dîner. Tout ce que nous goûtons est sec et insipide, ce qui ne nous étonne pas lorsque nous voyons les vendeurs remballer leurs étals en déversant les invendus dans des sacs plastiques pour le proposer de nouveau le lendemain.
Lorsque nous rentrons nous coucher, ce premier contact avec Luang Prabang nous laisse un goût amer.
A peine nous levons nous que nos sacs sont bouclés et nous partons à la recherche d’un meilleur logement. Nos compagnons de route du Sud du Laos nous avaient recommandé une adresse dans le morning market, la guesthouse Same Same où nous réservons sans attendre une chambre car beaucoup plus propre et bien moins cher (80 000K) que l’endroit où nous avons passé la nuit.
Avant d’aller récupérer nos sacs dans notre chambre aux effluves ammoniacales, nous profitons des stands diurnes du night market offrant tous types de sandwich et de jus de fruits. Nous partons alors visiter le Royal Palace Museum (30 000K/p). Comment nous comptons visiter des temples dans l’après midi, nous nous sommes habillés de manière « correcte », c’est-à-dire sans avoir les genoux ni les épaules découvertes. Malgré ça, après avoir acheté le ticket d’entrée, au moment d’y entrer, le personnel du musée indique à MC sur un ton supériorité que les manches de son t-shirt sont 2cm trop courtes… Ça nous surprend beaucoup, comment peuvent ils juger de la longueur correcte des manches alors que les épaules sont couvertes ? en plus il ne s’agit pas d’un temple, pourquoi faut il être couverts (est ce dû à la présence des statuettes de Budha ?!) ? Enervée, MC retourne à la guesthouse pour se changer. Une fois la visite terminée qui ne s’avère pas être très intéressant, nous enchainons ensuite avec le monastère Wat Shiengthong (20 000K/p) dont l’architecture est les décorations valent vraiment le détour. A propos de détour, sur le chemin nous en profitons pour nous rappeler le bon goût des croissants dans une des boulangeries de la ville.
Pour dîner, alors que nous nous apprêtons à sortir, le gérant de l’hôtel nous propose de nous joindre à sa tablée afin de célébrer son anniversaire de 70ans avec ses amis, « c’est l’hospitalité laotienne » nous dit-il dans un français parfait dû à 15 ans de séjour en France. Au menu : poisson grillé du Mékong, salade laotienne (crudités et viande hachée assaisonnées d’une sauce nuoc man), saucisse de Luang Prabang (porc à la citronnelle), Laap (lamelles de viande accompagnées de persil), poitrine de porc frite… le tout accompagné de riz collant bien sûr !
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Le lendemain nous continuons la visite de la ville par le Centre des arts traditionnels et ethnologique, qui présente les différents groupes ethniques composant la population du Laos (25 000K/p), intéressant quoiqu’un peu cher pour ses 2 salles d’exposition.
Nous enchaînons avec le dur mais très intéressant Centre sur les UXO (UneXploded Ordonance= munitions non explosées ; donation à l’entrée) qui sensibilise les visiteurs sur ce problème qui handicape le Laos.
Durant la 2nde guerre d’Indochine, les américains ont non officiellement bombardé à outrance le Laos pour stopper les manœuvres vietnamiennes, faisant du Laos le pays le plus bombardé au monde (par habitant).
Aujourd’hui les bombes larguées qui n’ont pas explosé (30% !) restent un danger pour les populations locales qui risquent leur vie en retournant la terre, creusant, faisant des feux… ce qui en résulte par la mort ou l’amputation de beaucoup de personnes, surtout des enfants.
Les équipes du centre UXO sont chargées de déminer les bombes, mais leur tâche n’est pas aisée devant le peu de moyen, les énormes surfaces à déminer et le relief accidenté du Laos.
Nous nous rendons également à la Phousi Hill qui est censée offrir un joli point de vue sur la ville, mais devant le droit d’accès que nous estimons démesuré (20 000K/p), nous faisons demi-tour.
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Dernière journée à Luang Prabang, nous nous décidons à faire ce que nous avons reporté les jours précédents à cause de mauvais temps : partir visiter la cascade de Kuang Si située à 30Km au Sud de Luang Prabang.
Nous louons un scooter manuel 2 fois plus cher qu’à Pakse (100 000K) et partons écumer les routes. Pas de chance il se met à pleuvoir 5 min après notre départ…
Arrivés sur place (mouillés même si l’entrée 20 000K/p + parking 2000K nous mettent à sec), les cascades en valent vraiment la peine : c’est une succession de bassins où coule une eau d’un bleu laiteux, chargée des minéraux des roches calcaires rencontrées sur son parcours. Nous montons jusqu’en haut de la cascade ou malheureusement il n’y a pas de point de vue, avant de redescendre et de nous apercevoir que le site s’est rempli de touristes ; nous avons bien fait d’arriver tôt !
En allant rejoindre notre scooter nous traversons le Bear Rescue Center où nous pouvons observer les ours en train de chercher leur nourriture soigneusement dissimulée sur leur terrain de jeu afin de leur apprendre à rechercher leur nourriture dans la nature.
Nous enchainons ensuite avec la visite de la grotte de Tham Ting, diamétralement opposée à 30km de Luang Prabang. Au bout d’une piste nous arrivons à un village (parking 5000K) d’où nous prenons un petit bateau faisant la navette jusqu’à la grotte de l’autre côté de la rivière (bateau 13 000K/p, entrée 20 000K). La grotte présente des centaines de Buddha de toutes sortes car offerts par les pèlerins donnant un joli tableau, mais ne justifie pas forcément ce prix ni le déplacement jusque-là.
Le jour d’après nous prenons à 9h un bus direction Nong Khiaw (4h, 37 000K/p) situé à l’embouchure de la rivière Nam Ou, d’où nous enchainons à 14h avec un bateau surchargé jusqu’à Muang Ngoi Neua (1h15, 25 000K/p).
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Muang Ngoi Neua ( 26/02 - 01/03/2016)
Muang Ngoi Neua est un village uniquement accessible par la rivière ce qui lui a permis de garder son authenticité. C’est un heureux mélange d’agriculteurs, de chasseurs, de pêcheurs et de touristes. Son principal attrait touristique est la randonnée jusqu’aux villages environnants, plus ou moins isolés en fonction de leur distance, qui vivent de l’agriculture, de la chasse et de la cueillette.
A notre descente du bateau, nous nous faisons aborder par un local, un suédois nommé Gabriel, qui nous propose de venir visiter ses bungalows. Comme il a plus durant le trajet en bateau et que nous sommes glacés, la douche chaude et les 2 couettes qui recouvrent le lit nous convainquent de rester au Riverview Bungalow (80 000K).
Nous partons ensuite explorer le village et recherchons un trek pour occuper nos prochaines journées. On nous propose 30€/j/p mais trouvons ça trop élevé, surtout quand Gabriel a aiguisé notre curiosité en nous disant qu’un guide ne serait pas nécessaire.
Le soir nous allons diner à La véranda où nous nous joignons à un groupe d’autres voyageurs ; le chef, imbibé de Lao Lao (l’alcool local à base de riz) part nous chercher un canard qu’il tue, déplume, vide puis grille avant de nous le découper en petit morceau et de nous le servir avec du riz gluant. MC n’étant pas trop tentée par le canard commande une soupe de curry à la citrouille ; malheureusement, le chef l’oublie et quand MC lui rappelle, il lui répond que la cuisine est fermée, en lui donnant des bananes… MC bien qu’énervée finira par partager le canard.
Nous partons donc le lendemain matin, après un bon petit déjeuner buffet proposé par notre guesthouse (25 000 K/p), pour 3j à l’assaut des montagnes environnantes. La carte du GPS ne connait pas les chemins de terre environnant, nous avons donc pour seul guide une carte dessinée par Gabriel.
Le chemin de terre que nous suivons nous fait traverser des vallées, des rivières (où MC ne manque pas de se mouiller les chaussures à tous les coups), des rizières asséchées, tout en traversant les villages de Ban Na et Ban Phon où les enfants sont enchantés de nous voir (tout en essayant de nous vendre leurs homestay en nous disant « sleep ? ») et où les plus jeunes pleurent en nous voyant arriver. Même si les paysages sont jolis, ils restent assez monotones et le vrai intérêt du trek est la visite des villages. La compagnie d’un chien, renommé « Choko », qui nous suit tout au long de la journée anime également notre randonnée.
Etant arrivés à 14h au village de Ban Phon où Gabriel nous a conseillé de dormir, nous décidons d’aller jusqu’au prochain village tout en ignorant la distance, ou plutôt le temps qui nous en sépare.
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Nous arrivons finalement à Ban Phonsavan à 17h, 1h avant la nuit, où nous tombons sur un village vraiment très reculé où personne ne parle anglais et ne proposant pas de homestay.
Le village agencé autour d’une rue centrale bordée de maisons en bois, fourmille d’enfants et d’animaux (poules, canards, cochons, chiens) courant dans tous les sens. Ne souhaitant pas dormir dehors (les nuits ici étant plus que fraîches), nous partons à la recherche de quelqu’un prêt à nous accueillir. La 1ère personne prête à nous accueillir a perdu la raison, elle nous demande 130 000K. Nous continuons notre recherche et tombons sur une famille avec qui nous négocions notre nuit ainsi que le diner et le petit déjeuner pour 50 000K.
Nous dormirons à l’étage dans la même salle que toute la famille (parents, enfants, grands parents…). Faits marquants : les personnes crachent sur le sol (en terre) de la cuisine où brûle un feu destinée à cuisiner, il n’y a pas de toilette et de salle de bain (pour les toilettes un signe de la main nous indiquait de partir au loin, pour la douche c’est à la fontaine dans la rue), les provisions (et sans doute les économies) de la famille trônent sous forme d’énormes sacs de riz dans la cuisine et le « salon ».
Nous ressortons armés de notre appareil visiter le village et immortaliser les scènes de vie qui semblent si différentes pour nous. Lorsque nous prenons les enfants en photo, nous leurs montrons l’aperçu sur l’appareil, ce qui les amuse énormément. Nous sommes spécialement touchés par ces enfants jouant au cerceau avec des pneus, cette petite fille arborant un collier en pièces de monnaie jouant avec un oiseau mourant, ce couple de personnes âgées se réchauffant autour d’un feu, un homme se faisant griller un rongeur sur un feu de bois.
Après une douche à la fontaine publique ayant également servi d’attraction publique, on nous sert un diner sommaire : nouilles instantanées, riz collant, omelette, pousses de bambou.
Il est 19h30 lorsque nous allons nous coucher en même temps que le reste du village plongé dans le noir, éclairé ici et là par des feux autour desquels se réchauffent certains habitants.
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Tout comme nous nous sommes couchés avec le soleil, nous nous levons à 6h30 avec le soleil.
Après avoir eu du mal à obtenir un petit déjeuner, nous partons sur les coups de 7h45 dans le matin brumeux et froid, sans retrouver notre chien Choko.
Ayant bien avancé dans notre parcours, nous décidons de faire le trek en 2j plutôt que 3. La brume finit par se dissiper et le soleil par nous réchauffer en fin de matinée.
Nous traversons le village de Ban Khiewkhan vers 11h où Gabriel nous avait conseillé de passer la 2nde nuit.
Sur le chemin nous rencontrons de nombreux chasseurs ayant fabriqués eux même leur fusil avec un long tube de métal et une petite crosse en bois, leur servant à chasser plus ou moins tout ce qu’il trouve : petits (minuscules !) oiseaux, écureuils, rats, marmottes…
A partir de là nous sortons des chemins de terre et nous engageons dans des forêts de bambou (apparemment le chemin qu’empruntent les écoliers le Dimanche après midi pour se rendre à l’école la plus proche, avant de rentrer chez eux le Vendredi) puis restons bloqués au niveau d’une rivière ou le chemin disparait.
Par chance nous rencontrons des chasseurs qui nous indiquent le chemin à suivre : traverser 3 fois la rivière dont une portion il faut marcher une centaine de mètres dans la rivière. Nous passons ensuite le village de Ban Hoy Seen avant de retrouver Muang Ngoi Neua vers 16h.
Sur 2j nous auront parcouru 52km et 2300m de dénivelé positif.
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Le jour suivant nous restons au repos TOTAL, un repos bien mérité, excepté une petite balade au view point dont l’accès escarpé et jonché de pierres tranchantes mène à un joli point de vue sur la vallée.
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Muang Khua ( 01 - 02/03/2016)
A 9h30 le lendemain nous partons en bateau pour Muang Khua (4h30, 100 000K/p). Nous souhaitions initialement continuer notre parcours sur la rivière Nam Ou vers le Nord, mais apparemment cela n’est plus faisable car les chinois ont construit un barrage (il semble que ce soit le cas pour plusieurs cours d’eau au Laos qui ont perdu leur navigabilité au profit de barrages chinois). Nous nous renseignons alors sur le moyen de rejoindre notre prochaine destination, Phongsali, en bus. Le bus partant le lendemain matin, nous nous établissons à la guesthouse Chalernsouk (70 000K).
Comme l’après midi est déjà bien entamé, nous trouvons une petite balade sur Wikiloc qui nous fait gravir la montagne de l’autre côté du pont séparant la ville en 2, et malgré un chemin peu intéressant nous arrivons à un charmant petit village où les habitants sont occupés à trier leur riz, à se fabriquer des machettes…
Après cette petite pause transports, nous repartons le lendemain à 7h30 en pick up depuis le croisement où se trouve la banque (5 min, 10 000K/p) qui nous mène à la station de bus où nous prenons celui de 8h30 pour Pak Nam Noi (2h, 20 000K/p). En attendant le bus suivant pour Phongsali, Luc se laisse tenter par une petite délicatesse laotienne : le rat grillé.
Vers 11h notre bus arrive et nous mène lentement mais sans encombres jusqu’à Phongsali (6h, 65 000K/p).
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Phongsali ( 02 - 06/03/2016)
Phongsali est la capitale de la région homonyme, assez difficile d’accès donc par conséquent peu touristique. Son unique intérêt touristique est le trek dans des paysages vallonnés, pour partir à la rencontre des ethnies Akah.
Depuis la station de bus nous ne trouvons aucun moyen de transport pour parcourir les 3km qui nous séparent du centre ville ; nous en profitons donc pour nous dégourdir les pieds.
La 1ère chose que nous faisons en arrivant est de rechercher un trek pour les 3 prochains jours. Durant le voyage nous avons sympathisé avec un couple de français, Emilie et Mathieu, avec qui nous pourrons profiter des prix dégressifs des treks en fonction de la taille du groupe. Nous nous renseignons à Amazing Lao Travel mais leurs propositions nous semblent trop chères (environ 50€/j/p).
Nous nous résignons à aller poser nos affaires, à défaut d’autres guesthouses disponibles, à la guesthouse Yeehua (80 000K), déconseillée par le guide et encore plus par nous (les « souvenirs » des précédents occupants sur les toilettes nous prouvent qu’ils n’ont pas été nettoyés). Nous contactons l’office de tourisme au n° fourni dans le guide (02022572373), et fixons un rdv avec la personne responsable. Les prix sont plus raisonnables et accompagnés de nos 2 compagnons de voyage plus de Quentin un autre voyageur intéressé, nous négocions 3j pour 750 000K/p (environ 27€/j/p).
Après une nuit ponctuée comme d’habitude par le chant des coqs sur le coup des 5h, nous faisons un bref passage au marché local pour trouver de quoi petit déjeuner (des nouilles et des beignets). Même pas le temps de prendre un café qu’un pick up nous emmène à la station de bus où nous prenons un bus direction Bountai (3h, 35 000K/p), le chemin inverse de la veille, où l’office de tourisme local nous présente notre guide Soulintha (qui est fatigué du Lao Lao de la veille) et prend en charge nos excédents de bagages pour nous les livrer à la fin du trek.
A posteriori, nous conseillons aux personnes désirant de faire des treks dans la région de se rendre directement à Bountai afin d’économiser 6h de bus (Phongsali n’ayant pas vraiment d’interêt). Vous pouvez contacter le guide par mail (soulintha@rocketmail.com) ou par téléphone (85608822135406) ou vous rendre directement à sa Seanyaxai guesthouse à Bountai.Nous montons dans un autre pick up qui nous mène à 1h de là au début de notre trek.
Nous commençons par déjeuner dans un petit village avant de commencer la marche sur les coups de 13h30. La région étant à l’image du Nord du Laos, vallonnée, nous passons notre temps à gravir des collines pour immédiatement les redescendre et à franchir des rivières en fond de vallée.
Pendant 3j nous traversons des versants boisés, des versants déboisés mais pas nettoyés, rendant notre avancée difficile entre les troncs et les feuillages, des cultures de riz, des champs de pavot violet et blanc dans lesquels les travailleurs s’affairent à scarifier les gros bourgeons pour que les cicatrices exsudent de l’opium.
Nous croisons également des femmes Akah, en costume traditionnel et la poitrine à l’air, ce qui est gênant de prime abord puis nous nous habituons. Les femmes et les enfants Akah fuient littéralement les photos, ce qui n’est étrangement pas le cas des hommes. Dans plusieurs villages que nous traversons, certains hommes restent sur place afin de s’occuper des enfants, et à siroter du Lao Lao, quelle que soit l’heure.
Le 1er soir nous dormons dans la maison du chef d’un village. Après une douche à la fontaine du village sous le regard amusé des villageois, surtout des enfants criant à l’unisson « à poil ! » (mais qui leur a appris ça ?!), nous partons explorer le petit village.
Puis nous sommes gentiment reçus à base de cul sec de Lao Lao durant le dîner et les personnes de la famille partagent leurs pipes à tabac en bambou avec qui le désire.
Le repas terminé, un jeune du village étant tombé en moto et s’étant écorché le genou vient nous demander de le soigner (car nous avons des « medicines »), ce que nous faisons sans problème. Arrivent ensuite quelques femmes (certaines avec leur bébé dormant dans leur dos) pour nous masser.
C’est à ce moment-là qu’arrivent 2 enfants étant tombés en moto avec leur père et dont les blessures à la tête mériteraient plus une visite à l’hôpital que par des touristes équipés de Mercurochrome… Les enfants étant en état de choc et ayant très probablement mal ne montrent aucun signe de souffrance ; les larmes du plus petit nous montrent qu’il pleur en silence.
La scène nous fait mal au cœur (alors que tout le monde à l’air de s’en désintéresser), nous faisons notre maximum pour les soigner et essayons de convaincre le chef du village de les emmener à l’hôpital dès le lendemain.
Bien que choquante, cette expérience illustre clairement le fait d’avoir une ribambelle d’enfants pour que certains arrivent jusqu’à l’âge adulte. Nous finissons ensuite avec une personne s’étant entaillé le pied avec sa machette.
L’ambiance étant plombée, nous ne tardons pas à aller nous coucher.
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Après un petit déjeuner où le chef du village nous accompagne au Lao Lao, nous repartons marcher.
Après 3h nous nous arrêtons pour déjeuner ; notre guide part vider quelques verres de Lao Lao avec des amis du village. Il nous propose par la suite de finir le trajet à l’arrière du camion d’un de ses amis se rendant au même village que nous. N’ayant pas beaucoup marché le matin, nous souhaitons continuer à pied, d’autant plus qu’il est à peine 13h, ce qui nous ferait arriver trop tôt sur place.
Finalement nous arrivons dans un village légèrement plus grand que la veille.
Comme d’habitude nous pensons directement à la douche qui se fait à la rivière ; cette dernière s’avère être une source formant une flaque d’eau dans laquelle nous plongeons des courges découpées en forme d’arrosoir avec lesquelles nous nous arrosons.
Nous allons ensuite acheter des bières à l’épicerie du village, tenue par une femme qui a l’air d’être une businesswoman en herbe, et forcément la personne la plus riche du village.
Pendant que nous buvons notre bière en sa compagnie ainsi que d’autres femmes du village, nous assistons au retour de l’école où les enfants ramènent plusieurs kilos de pousse de bambou que l’épicière pèse avant de les rémunérer. Comme dans pour beaucoup de villages, ces pousses seront ensuite récupérées par une entreprise chinoise qui les exportera vers la Chine.
Une autre activité locale est la coupe et le séchage de plantes en forme de plumet, afin de confectionner des balais pour les exporter vers… la Chine, vous l’aurez deviné !
Une particularité du village est l’absence de toilettes dans les habitations ; il faut aller se soulager dans les bois. Vous nous direz que les bois alentours doivent être dégoûtants, mais non ! Lorsque nous partons faire nos grosses commissions dans les bois, les porcs du village nous suivent pour « nettoyer » les bois après notre passage (pour un peu qu’on arrive à faire patienter leur gourmandise…).
Le rituel du dîner arrosé au Lao Lao a de nouveau lieu avant que nous allions nous coucher de bonne heure dans la même salle que le reste de la famille.
Le lendemain le guide nous propose de nouveau de monter à l’arrière du camion de son ami plutôt que de marcher, ce que nous refusons.
Après 3j de marche (ou plutôt 1 journée et 2 demies journées), 30km et 1600m de dénivelé positif (trek très léger…) nous arrivons à Namly d’où nous prenons un bus à 12h pour Oudomxai (3h, 50 000K/p).
Oudomxai se trouve à 2h de la frontière chinoise où nous nous rendrons le lendemain, mais en attendant nous allons à l’hôtel Xayxana (120 000K avec petit déj) et en profitons pour laver quelques vêtements, aboutir notre itinéraire et préparer notre passage en Chine où nous savons que plusieurs des sites internet dont nous nous servons ne serons plus accessibles à cause de la censure.
Tous les services Google et Facebook ne fonctionneront plus, ce qui peut être contourné par un VPN, mais nous ne réussissons malheureusement pas à y souscrire car le portable de Luc n’arrive pas à capter de réseau, nous sommes donc incapables de recevoir le SMS de sécurité de la banque pour valider la transaction.
Notre mini van part le lendemain à 8h30 pour la ville de Jinghong en Chine (9h, 130 000K). Comme d’habitude les laotiens sont malades en voiture et pas de chance la personne devant Luc passe son temps à cracher et à vomir par la fenêtre, arrosant Luc au passage. Son voisin s’y mettant aussi, MC leur donne des Vogalib pour pouvoir voyager de manière plus sereine.
2h après le départ notre van nous dépose au poste frontière du Laos où nous passons rapidement et remontons dans le van.
4km plus loin nous arrivons au poste frontière de la Chine où la différence de modernité est surprenante. Luc passe sans problème mais MC pose problème au fonctionnaire qui part avec le passeport pour vérifier quelque chose.
Finalement il revient en nous disant que le passeport est trop neuf, il devait donc vérifier quelque chose ; nous rentrons en Chine et montons dans le van qui nous attend de l’autre côté de la frontière.
Les rues sont étonnement propres et développées en comparaison avec l’autre côté de la frontière.
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Conclusion Laos

- Très sauvage
- Population sympathique
- Treks "ethniques" du Nord exceptionnels
- Bon esprit backpacker
- Bas coût de la vie

- Transports lents et inconfortables
- Nourriture simple
- 3 semaines trop courtes

Transports: les bus sont en très mauvais état, tout comme les routes, les voyages sont donc longs et incertains (beaucoup de pannes). Les voyages sont uniquement de jour et les terminaux de bus sont souvent excentrés ce qui vous oblige à utiliser des tuk tuks à des prix exorbitants.
Hébergements: les bon marché (<10$ la double) sont très sommaires.
Nourriture: est simple mais intègre presque systématiquement des protéines animales dont les laotiens sont fous! Les sandwichs baguette vendus dans la rue au petit déjeuner sont les meilleurs d'Asie du Sud Est.
Loisirs: presque exclusivement nature (randonnée, treks...) dans des paysages très bien conservés dû aux bombes restantes des bombardements américains qui n'ont pas encore été désamorcées (ne pas sortir des sentiers battus!).