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Cambodge

Capitale : Phnom Penh

Superficie: 181 035 km2

Population: 15 135 169 (2013)

Langues officielles : Khmer

Religions: Hindouistes

Devise : Riel Cambodgane (1€=4500KHR / 5000KHR=1,11 €) (30/10/2015)

Indicatif téléphonique : +855

Décalage horaire : +7h en été, +6h en hiver

Vaccins conseillés : Hepatite A, B, fièvre typhoïde, encephalite japonaise

Paludisme: Oui en zone rurale

Visa: Oui

Phnom Penh  (23 - 25/07/2016)

Notre bus nous dépose au terminal des bus Capitol vers 16h. De là, nous marchons 1km pour rejoindre le quartier « back packer » où se situe notre hôtel bon marché Longlin House (6€/nuit). Nous ressortons explorer Phnom Penh sur les quelques heures de soleil nous restant.

Avant ça nous allons tirer de l’argent ; nous avons lu sur internet que la banque Canadia est la seule qui ne pratique pas de commission lors du retrait. Ca tombe bien, il y’en a une à proximité ! Luc essaye de tirer 2 millions au distributeur (450€ environ), mais il refuse. Nous descendons petit à petit jusqu’à avoir un doute : apparemment le pays utilise le Riel cambodgien et le dollar américain… serait ce des dollars que l’on tire dans les distributeurs ?! Nous essayons de tirer 500, et là la machine nous crache 5 billets de 100$ bien croustillants ! Heureusement que la machine ne nous a pas sortie 2 millions de dollars ! Par contre le distributeur nous gratifie de 5$ de commission pour le retrait :’(

Les poches bien remplies nous empruntons la promenade longeant la rivière où à l’air de s’être donné rendez-vous tout Phnom Penh. A son extrémité, nous arrivons à la pagode Wat Phnom perchée au sommet d’une petite colline («phnom » signifiant « colline » en khmer ; 1$ l’entrée) ; toutefois le site ne s’avère pas très joli ni intéressant, hormis les petits singes se baladant.

Faisant face à la colline se trouve la statue de Mme Penh, la fondatrice de la ville (dont le nom signifie donc « la colline de Mme Penh »).

Pour diner, nous testons une des spécialités du pays : l’amok, poisson cuit avec du lait de coco et de la citronnelle.

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Le lendemain nous partons visiter les quelques attractions touristiques de Phnom Penh. Nous commençons par prendre le petit déjeuner dans la rue ; étrangement tout est à 1$ : le banana-coffee shake, l’assiette de fried rice… Nous longeons quelques temples puis le Palais royal qui n’ouvre qu’à 14h comme c’est Dimanche. Il est beau être assez tôt, la température est déjà élevée et les sollicitations incessantes des rabatteurs nous irritent : nous fuyons le plus rapidement le centre touristique en faisant bien attention à rester un maximum à l’ombre des arbres disposés le long des larges avenues.

 

Nous arrivons au Musée du génocide, encore appelé S21. C’est un ancien lycée qui a été utilisé par les Khmers rouges pour enfermer, interroger et torturer leurs hypothétiques opposants (toute personne qui n’était pas paysanne) avant de les exécuter dans les « killing fields » à proximité de Phnom Penh. Sur près de 20 000 personnes y étant entrées vivantes entre 1975 et 1979, seules 7 en sont sorties vivantes.

La visite (3$) n’aurait aucun intérêt sans l’audioguide (3$) qui est très bien fait et vous plonge dans l’horreur de la prison via l’histoire de différents prisonniers. Trois bonnes heures sont nécessaires pour la visite qui est dure mais captivante, mais surtout nous en apprend beaucoup sur ce génocide dont ne connaissions rien.

 

Nous ressortons de la prison avec le moral dans les baskets, mais vivants ! Nous nous dirigeons ensuite vers le Marché Russe qui s’avère être un marché comme tant d’autres en Asie, quoi que bien fourni en échoppes de souvenirs. Nous ne faisons que le traverser et rejoignons l’île Koh Pich au Sud de Phnom Penh, où les promoteurs immobiliers s’en donnent à cœur joie pour transformer les terrains vagues en complexes hôteliers de luxe à l’architecture haussmanienne, créant un énorme décalage avec les rues poussiéreuses du reste de la capitale.

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Sen Monorom  (25 - 28/07/2016)

Nous partons le jour suivant à 7h en mini van pour Sen Monorom (région du Mondulkiri) (6h, 12$). Le Mondulkiri est un parc naturel réputé pour abriter des éléphants et caractérisé par son relief relativement plat, recouvert de forêt laissant ça et là la place à des prairies (chose surprenante en Asie du Sud Est).

Le mini-van nous dépose dans le centre du village, d’où nous marchons jusqu’à l’hôtel Chantah Srey Pich (6$ la chambre double) où l’acceuil est sympathique les bananes sont en libre-service (le rêve…).

Nous y louons un scooter à la demie journée (5$) et partons écumer les routes du coin : différents points de vue n’ayant pas grand intérêt (sea forest viewpoint, hilltop viewpoint) , une cascade de la même trempe et une portion de la route montant au Nord vers Ban Lung qui ne présente pas beaucoup d’intérêt.

L’hôtel où nous dormons nous présente un guide qui nous vend un trek de 2 jours dans le parc du Mondulkiri (25$/j/p).

Fatigués par le voyage, nous avons la flemme d’aller dîner en ville et testons le restaurant de l’hôtel… pour notre plus grand malheur : nous avons le choix entre du riz avec du porc et du riz avec du poulet… tant pis, nous ferons nos gastronomes une autre fois.

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Sept heures, le réveil sonne. Une demie heure plus tard nous montons tous les 2 à l’arrière du même scooter qui nous mène à 15 min à l’Est de la ville où nous rencontrons notre guide. Nous commençons notre trek sur des chemins de terre rouge, tassée, mais recouverte d’une pellicule de mousse verte la rendant super glissante.

 

Puis nous rentrons dans la forêt à proprement parler. Certains treks vendus dans le Mondulkiri vous promettent de voir des éléphants sauvages… nous n’en sommes plus à notre 1er trek et savons que voir des animaux sauvages est très improbable donc avons choisi simplement une balade dans la forêt. Nous observons donc ce que l’on nous a promis : des arbres, des prairies de temps en temps, quelques insectes, des rivières que l’on doit traverser en maillot (activité dont MC a horreur)…

 

Pour déjeuner nous faisons un break à proximité d’une cascade où Luc se baigne malgré le sol vaseux et l’eau marron. Le guide, lui, part pêcher avec son filet, ce qui lui réussit plutôt pas mal ; il attache les poissons par leurs branchies le long d’une petite liane, et les fourre dans son sac pour le reste de la journée. L’après midi est pluvieuse et nous traversons plusieurs parcelles déforestées où sont plantées en majorité du riz (qui ne pousse pas dans l’eau) et du maïs, mais avec d’autres plantes disséminées au milieu des champs tels que aubergines, manioc, concombre…

 

Nous finissons par arriver à un petit village qui nous parait assez développé de loin mais beaucoup moins en arrivant. A l’entrée du village nous attend une tête de chien noir aux yeux exorbités plantée sur un pieu. A posteriori nous apprendrons qu’une femme enceinte du village n’arrivait pas à accoucher, et que leur chien fût déclaré comme étant responsable de cette infortune donc ils lui réservèrent ce sort... Jean de la Fontaine est sans doute passé par ici pour écrire « Les animaux malades de la peste ».

 

En arrivant à notre homestay, nous rencontrons 2 écossais qui étaient partis pour une journée « walking with elephants » dans la jungle, mais qui contrairement à ce qu’on leur avait annoncé, ils n’ont vu qu’un seul éléphant enchainé à un mahout leur proposant de monter dessus…

 

Le village est mignon et on nous invite à boire du vin de riz (du riz laissé à fermenter dans une amphore). En faisant le tour du village nous pouvons observer les buffles, cochons et poulailles, omniprésents aussi bien dans, qu’en dehors des habitations.

 

Notre homestay n’échappe pas à la règle avec des porcelets qui se baladent dans la pièce de vie principale.

 

La famille chez laquelle nous résidons est sympathique. Il s’agit de notre guide du lendemain, de sa femme, de sa belle-mère et de ses enfants. Lors du diner, nous sommes un peu choqués car nous dînons uniquement avec le guide et ses parents qu’il a invité (d’après la personne qui nous a vendu le trek, sa femme et sa belle-mère sont timides et elles ne veulent pas diner avec des étrangers).

 

Tout comme au Laos, il n’y a pas des toilettes et devons aller dans la campagne environnante pour faire nos besoins, mais ici, pas de cochon qui nous suivent ; tant mieux.

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Le 2nd jour de trek, nous changeons donc de guide, qui nous amène faire une boucle dans une autre partie de la forêt. Toutefois les paysages sont similaires et les passages de rivière nombreux cassent un peu le rythme à force de se déchausser, se déshabiller, puis de faire l’inverse de l’autre côté du cours d’eau.

 

Au final nous marcherons 28km en 2 jours, ce qui est convenable pour un trek (qui ne sont jamais très sportifs malheureusement).

 

De retour à Sen Monorom, nous retournons au même hôtel où nous avions passé la 1ère nuit.

 

En allant dîner nous rencontrons en chemin un américain trop bavard se comportant étrangement dans le restaurant où nous jetons notre dévolu : il fait le tour des tables en demandant à chacun quel est son plat et s’il est bon… De notre côté nous goûtons les crêpes cambodgiennes, espèce d’omelette très fine pliées en demi-cercle contenant des légumes et de la viande.

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Ban Lung  (28/07 - 01/08/2016)

Nous repartons le lendemain direction Ban Lung au Nord (2h30, 6$), voyage au cours du quel nous sympathisons avec Clément un jeune suisse (non, non pas petit ;). Notre guest house la Family House (5$/chambre double) vient nous chercher à la station de bus donc pas besoin de nous trimbaler nos sacs !

 

Ban Lung est la capitale de la province du Ratanakiri, réputée pour le Virachey National Park englobant des zones de forêt vierge riches en faune, dans lesquelles on peut faire des treks (oui, encore !). D’après ce qu’on nous a expliqué le parc est partagé en 2 : la partie Ouest est gérée par les minorités (là où se réalisent la plupart des treks), la partie Est est gérée par le gouvernement, qui demande un droit d’accès élevé (100$) et donne l’exclusivité de l’exploitation des treks à une seule entreprise (qui a donc des tarifs de treks élevés).

 

Nous nous sommes renseignés à l’avance sur le tarif des « Jungle treks » auprès de différentes compagnies, et ils sont largement supérieurs à ce que nous sommes prêt à mettre : 45 – 50$/jour/personne… c’est là qu’on voit que c’est une activité de riches en Asie, cette somme étant totalement déconnectée du niveau de vie local.

 

Notre homestay nous met en contact avec 2 autres compagnies étant meilleur marché. Nous rencontrons chacun des 2 « commerciaux » qui nous vendent plus ou moins le même produit : 3 jours à marcher dans la jungle avec des nuits en hamac à proximité de cascades ou de cours d’eau. Un des 2 nous propose une descente de rivière en radeau en bambou, ce qui ne nous attire pas pour l’avoir déjà fait par le passé (nous apprendrons par la suite que la confection de ces radeaux avec les touristes a un impact terrible sur la population de bambous qui sont traditionnellement utilisés par les populations locales pour de multiples usages).

 

Nous signons finalement avec le commercial de « Ban Lung Nature Trek » envers qui nous sommes le moins méfiant : 3 jours dans la jungle pour 30$/jour/personne pour 3 personnes (Clément se joignant à nous).

 

Comme nous avons encore tout l’après-midi devant nous, nous décidons d’aller en marchant au Boeung Yeak Laom, un lac de cratère se trouvant à 5km du centre-ville. Etant donné qu’il n’y a aucun trottoir, nous marchons sur le bord de la route sans intérêt en faisant attention de ne pas nous faire faucher par un véhicule. Sur place l’entrée coûte 2$/p et le site est plein de locaux étant venus pic niquer à côté du lac. Le contour du lac est ponctué de petits embarcadères depuis lesquels on peut se baigner dans l’eau fraîche du lac. Nous commençons à faire le tour du lac mais nous arrêtons 400m plus loin, la tentation d’aller se rincer de notre sueur et d’échapper aux moustiques étant trop forte. Avant de repartir nous rencontrons par hasard Clément qui est aussi venu se baigner ; il nous propose de rentrer tous les 3 sur son scooter, ce que nous acceptons volontiers.

 

Nous passons par le marché de Ban Lung, mais malheureusement les marchands sont en train de ramasser, il faudra repasser.

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Nous partons en trek le lendemain matin à 8h, chacun à l’arrière d’un scooter, chargés chacun de notre sac à dos, de notre hamac et de 3L d’eau pour la 1ère journée de trek.

Pendant 1h, nos conducteurs avalent les kilomètres de pistes de terre rouge poussiéreuses à toute allure. Ils nous abandonnent au niveau d’un bac où d’autres conducteurs nous prennent en charge pour nous déposer 30 minutes plus tard dans un village où nous rencontrons notre guide et notre ranger. A posteriori nous avons réussi à identifier la mission de chacun : le ranger connait le chemin, ouvre la route avec sa machette si nécessaire, prépare le lieu de camp et le dîner ; alors que le guide sert plutôt d’interprète avec les touristes et gère le ranger.

 

Nous commençons à marcher à travers le village, puis ses cultures environnantes (riz, maïs, noix de cajou…) avant d’arriver à la 1ère rivière à traverser. Contrairement à notre précédent trek dans le Mondulkiri, ici le cours d’eau est profond et le courant puissant ; nous nous mettons donc en maillot de bain et protégeons nos affaires dans des sacs plastiques hermétiques avant de nous jeter à l’eau.

 

Nous renouvelons l’expérience une 2nde fois avant de rentrer dans la jungle infestée de sangsues. Rapidement nous atteignons une cascade qui sera notre lieu de bivouac pour la nuit. D’ailleurs une structure en bambou nous attend, où le guide tend une bâche pour nous faire un toit, puis tendons nos supers hamacs avec moustiquaire intégrée entre les poteaux. Le ranger décide de faire bande à part, gare à lui s’il pleut !

 

Ensuite nous allons nous baigner dans la cascade, Clément aide le guide à poser un filet en travers de la rivière, puis nous nous mettons à découper les légumes pour la spécialité de la jungle : la « bamboo soup ». Elle consiste à prendre un morceau de bambou vert et de le remplir par une extrémité avec des morceaux de légumes, de viande et de l’eau, avant de le mettre à chauffer sur le feu. Le bambou s’avère être un excellent utensile de cuisine qu’il n’est même pas nécessaire de laver après utilisation !

 

Notre guide profite également du feu pour faire cuire la viande crue qu’il a transporté toute la journée à 30°C et que nous allons manger pendant les 2 prochains jours…

 

Après dîner, comme le temps est menaçant, Luc essaye de construire un petit toit en bambou et en feuilles pour améliorer l’étanchéité de la bâche qui présente de nombreux trous. A l’intérieur d’un des bambous qu’il choisit, vit une énorme mygale bleue que nous laissons rapidement regagner son bambou et que nous écartons de notre lieu de camps.

 

Nous essayons ensuite de jouer aux cartes mais la pluie nous surprend et nous consigne chacun dans notre hamac.

 

Certains ont la chance d’avoir une bâche au dessus d’eux, le ranger ne l’a pas et s’affaire à tendre une bâche sous la pluie et dans le noir.

 

Certains ont la chance d’avoir une portion de bâche sans trous, Luc ne l’a pas et après s’être fait trempé son hamac, il se bat pour essayer de faire tenir sa cape de pluie sur son hamac.

 

Le hamac s’avère être beaucoup plus confortable qu’un couchage au sol, d’autant plus qu’il protège des insectes volants et rampants. Une fois enfermé dedans, on se sent comme dans un nid !

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Après un petit déjeuner rapide, nous repartons à la découverte de la forêt. En ramassant le filet, le guide récupère un seul petit poisson chat piégé, que nous mangerons au déjeuner.

 

Cette journée étant entièrement dans la jungle, nous avons la paranoïa des sangsues qui arrivent à se faufiler dans notre pantalon, même rentré dans nos chaussettes pour nous protéger. De son côté notre ranger ne fait pas bien son boulot car il coupe les branches et les lianes gênantes à sa hauteur, ce qui nous oblige à nous accroupir tous les 100m. Peut-être sommes-nous trop lents pour lui car il finit par partir seul devant, ce qui n’est pas plus mal comme ça il ne nous enfume pas avec ses cigarettes en feuille de tabac qu’il a constamment pendu au coin du bec.

 

Comme la veille nous traversons 2 rivières avec nos affaires protégées dans des sacs, avant que le guide ne nous annonce que ce soir nous ne dormirons pas dans la jungle mais dans une ancienne maison abandonnée ; apparemment avec le ranger ils ont mal dormi la veille et souhaite se reposer celle là. Nous ne sommes pas très contents de ce changement de programme, d’autant plus que Luc a repéré sur son gps que le parcours que nous réalisons n’est pas celui promis par le commercial l’avant-veille, mais juste une ligne droite aller-retour dans la jungle, les chemins allers et retours n’étant séparés que d’une centaine de mètre… de quoi tromper le touriste sans qu’il ne s’en rende compte.

 

Etant mis sur le fait accompli, nous ne rechignons pas et allons nous baigner, puis jouons aux cartes pendant que le ranger prépare à dîner le long de la rivière.

 

A un moment Clément repère une énorme sangsue par terre, étant donné sa taille nous pensons directement aux buffles qui occupaient notre lieu avant que nous arrivions. Nous l’explosons, la faisant relâcher un bon centilitre de sang ; puis Clément se rend compte que son pied saigne entre ses doigts de pied… il a sans doute gardé la sangsue toute la journée entre les doigts de pied sans s’en rendre compte !

 

Nous avons la chance de pouvoir dîner du chou, des petites aubergines, des concombres avec de la viande et du riz… soit la même chose que la veille au soir, le midi même et le midi suivant.

 

Nous finissons la journée à jouer aux cartes avec le guide.

 

 

La journée du lendemain est courte et emprunte presque le même chemin que celui du 1er jour mais en sens inverse. Nous arrivons sur les coups de midi au village où nous avions rencontré notre guide et le ranger. Avant de repartir en scooter, nous déjeunons sous une maison sur pilotis, où nous pouvons observer de nombreux numéros écrits sur les poutres soutenant la maison ; ces poutres servent en fait d’agenda pour les numéros de téléphone les plus régulièrement composés. Comme ça on ne perd plus le numéro de ses contacts avec son téléphone !

 

Nous reprenons ensuite les scooters, puis le bac et de nouveau le scooter jusqu’à notre hôtel. Nous nous décrassons sous la douche avant de ressortir voir le marché de Ban Lung que nous n’avons pas encore eu la chance de voir ouvert (il faut arriver avant 16h30). Nous y retrouvons Clément, mais finalement le marché ne s’avère pas très intéressant, pas même quelques souvenirs pour tenter les touristes dépensiers ;)

 

Après un rapide dîner dans un bouiboui local, chacun rentre chez soi parce que le lendemain nous partons à 7h direction Siem Reap (7h, 12$).

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Siem Reap & Angkor  (01 - 05/08/2016)

Siem Reap est une étape incontournable au Cambodge, pas pour son centre-ville où l’on se croirait en Europe étant donné la concentration de touristes et la variété des restaurants (pizza, pâtes, burger…), mais pour le complexe des temples d’Angkor situé en majorité à 5km au Nord.

 

Après être tombés dans les embouteillages à quelques kilomètres de l’arrivée, le bus finit par nous déposer à l’entrée du centre-ville. Nous finissons le dernier kilomètre à pied, et sommes impressionnés par le contraste avec ce que nous avons vu du Cambodge jusque-là : les rues sont propres et sans poussière, les bars, hôtels et restaurants s’alignent… bref on sent que le tourisme est passé par là.

 

Nous arrivons à l’hôtel Damnak Riverside où nous descendons rapidement à la piscine à l’eau douteuse pour nous baigner au milieu d’OFNI.

 

Ce que MC a commencé à ressentir durant les 7h de bus se confirme pour elle comme pour Luc : 9 mois de voyage sans turista (et sans faire attention à ce que nous buvons et mangeons) et il faut qu’elle se réveille à 2 semaines de la fin !

 

Outre les problèmes intestinaux, nous nous sentons écœurés ce qui nous empêche de manger et ce qui nous épuise indirectement. Bref, nous passons l’après-midi à faire la sieste !

 

Pour dîner, pendant que MC se force à manger son riz nature, Luc teste une spécialité locale : du porc aux légumes et aux fourmis rouges, donnant un petit goût citronné au plat.

 

 

Les temples d’Angkor sont un peu éparpillés, ce qui nécessite un moyen de transport, généralement le tuk tuk ou le vélos (apparemment les touristes n’ont plus le droit de louer de scooter à Siem Reap). De plus, la chaleur devient difficilement supportable à partir de 11h, il faut donc commencer la visite tôt.

 

Pour la 1ère journée de visite, nous avons décidé de louer les services d’un tuk tuk afin d’avoir une idée des distances à parcourir. Les tuk tuk proposent tous la même chose : la grande boucle (20$ pour le tuk tuk) qui intègre la visite des principaux temples (Angkor Wat, Bayon…) et la petite boucle (15$) qui intègre la visite de temples plus petits, moins restaurés et plus sauvages (parfois recouverts par la végétation).

 

Nous voilà donc tous les 3 partis à 6h15 pour la grande boucle avec notre conducteur de tuk tuk qui a l’air d’avoir eu une soirée longue et difficile…

 

Nous nous arrêtons à un guichet pour acheter nos pass ; 3 durées/prix sont possibles : 20$/1 jour, 40$/3 jours utilisables sur 1 semaine, 60$/7 jours utilisables sur 1 mois.

 

Nous choisissons le pass 3 jours, même si nous avons des doutes sur notre capacité à être émerveillés par des pierres pendant cette période…

 

Nous commençons par le temple le mieux conservé de tous : Angkor Wat qui en effet s’avère magnifique. Par contre Luc ne peut monter tout en haut car il faut être vêtu convenablement : ne pas montrer ses épaules et ses genoux (hors il porte un débardeur… ce que les statues de Bouddha ne supportent pas !).

 

A chaque entrée de temples, les contrôleurs de billets sont pléthore et toujours prêt à nous proposer un tour en tuk tuk pour le jour suivant  « à un super prix ».

 

Nous enchaînons avec les temples de Bayon et ses tours aux multiples visages, Preah Khan où la nature à l’air de vouloir se réapproprier les lieux, Neak Pean planté au milieu d’un bassin, Ta Som où les arbres semblent danser sur les ruines, East Mebon et ses tours protégées par des éléphants (en statue), et pour finir Pre Rup.

 

Bien que les droits d’entrée soient assez élevés pour le pays, on voit rapidement à quoi sert l’argent au vue du nombre de chantiers de restauration en cours sur les différents sites.

 

A midi nous avons fini la visite et retournons à l’hôtel nous ressourcer à la piscine, mais surtout avec le pic nic « european style » que Clément et Luc sont allés acheter : salami hongrois fabriqué en Australie, cheddar en tranches, baguette toute molle ; ce n’est pas l’apothéose mais c’est mieux que rien !

 

Un des effets secondaires de la turista, c’est qu’en plus d’avoir du mal à manger, on ne supporte que la nourriture que l’on considère « habituelle ». Pour dîner, nous nous tournons donc vers des pâtes à la tomate pour MC, et un cheeseburger pour Luc.

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Le lendemain Clément nous abandonne pour aller faire un tour sur les villages flottants du lac Tonle Sap. Nous avons longuement hésité à l’accompagner, mais avec tout ce que nous avons lu de négatif dessus, nous avons préféré nous abstenir. D’après l’expérience de Clément, les villages ne flottaient pas vraiment et le tour était bien touristique mais sympa.

 

De notre côté nous nous levons à 6h et louons des vélos à l’hôtel (2$/jour) et partons faire la petite boucle.

 

Au contraire de ce que l’on pensait, ce n’est pas lassant de visiter les temples d’Angkor plusieurs journées d’affilée car ils ont chacun leur typicité. De plus, le fait de changer de moyen de transport permet aussi de visiter autrement.

 

Nous visitons les temples de Baphuon avec ses marches presque verticales, Ta Nei perdu au milieu de la forêt rien que pour nous, Ta Prohm où les arbres « dégoulinent » sur les murs, Banteay Kdei et son couloir central sans fin, Prasat Kravan à l’architecture simple et tout en brique.

 

Vers 11h le soleil se fait lourd et nous ne nous sentons pas très bien, nous rentrons nous reposer à l’hôtel. Comme nous n’avons encore rien mangé de la journée, nous allons déjeuner à proximité de l’hôtel : riz blanc pour MC, riz blanc et banana split pour Luc ;) (qui ne peut pas résister à la tentation même en étant malade).

 

Comme Clément part le lendemain, nous faisons un effort pour l’accompagner diner dans le centre-ville. Par contre nous restons sur notre lancée de nourriture européenne en optant pour des pizzas, plaisir simple mais qui nous manque tellement ! Toutefois notre estomac n’est pas à la hauteur de notre appétit, et nous ne réussissons à manger que la moitié de ce que nous avons commandé ; le reste nous le répartissons entre des mendiants dans la rue.

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Pour notre dernière journée à Siem Reap et au Cambodge, MC préfère rester au lit afin de se rétablir avant le voyage qui nous attend le lendemain. Luc loue de nouveau un vélo à l’hôtel et part direction le complexe de temples dit de Cholon à 15km à l’Est de la ville. Afin de ne pas avoir à prendre la grande route très passante par laquelle nous étions arrivés à Siem Reap, il longe la rivière vers le Sud puis prend plein Est sur une longue ligne droite en terre rouge.

 

C’est surprenant comme les paysages changent rapidement au Cambodge : il suffit de s’écarter d’1km du centre-ville pour trouver des maisons en tôle dans des environnements insalubres.

 

Les 2 premiers temples, Bakong et Preah Ko sont plutôt bien conservés, mais surtout sont quasiment sans touristes. Quant au temple de Lolei, il est complètement en restauration donc totalement recouvert de bâches.

 

Vers 10h le soleil commence à taper fort et il reste quand même 15km jusqu’à l’hôtel ; Luc décide alors d’emprunter la route passante (mais asphaltée) afin de gagner du temps… l’expérience cycliste n’est vraiment pas terrible entre les pots d’échappement et les nuages de poussière.

 

Nous passons le reste de la journée avec Marina, une amie française venant d’arriver à Siem Reap pour y travailler pendant 2 ans. Bonne chance Marina !

 

Nous réservons également un billet de bus pour notre voyage du lendemain direction l’île de Koh Chang en Thaïlande (13h, 17$).

 

Notre bus part à 8h et arrive à la frontière environ 3h après, où l’organisateur du bus nous colle une gommette de couleur sur le t-shirt et nous indique de récupérer nos sacs car ce bus restera au Cambodge.

 

Le poste frontière de Poipet est mal organisé en comparaison avec les autres par lesquelles nous avons pu passer ; par contre ici pas de problème d’arnaque par les fonctionnaires car nous ne payons pas de visa pour la Thaïlande. Encore une fois, comme nous entrons en Thaïlande par voie terrestre, MC en tant qu’espagnole n’a le droit qu’à 2 semaines d’exemption de visa alors que Luc en tant que français a le droit à 4 semaines.

 

L’immigration cambodgienne passée, nous traversons le pont jusqu’au poste frontière thaïlandais où nous retrouvons tous les autres touristes des bus qui ont dû partir de Siem Reap à la même heure que nous… bref il y’a énormément de monde, nous ferons donc la queue pendant 1h ½ avant de pouvoir entrer sur le territoire thaïlandais.

 

Nous marchons ensuite tout droit car personne ne sait où récupérer son bus… pas besoin, des organisateurs nous identifient en fonction des gommettes et nous orientent vers un pick up qui nous amène jusqu’à un mini van. De là, comme il faut rejoindre le port de Trat avant que le dernier ferry pour Koh Chang ne parte, le chauffeur passe la vitesse supérieure et nous dépose à bon port juste à temps pour le dernier ferry où notre van embarque.

 

Les 17$ payés incluent le transport jusqu’au port d’arrivée sur Koh Chang, mais la compagnie nous propose de nous déposer à notre hôtel pour 150 Baths de plus par personne, ce que nous acceptons étant donné l’heure avancée et le prix raisonnable.

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Conclusion Cambodge
- Population amicale
- Bas coût de la vie
- Treks variés et intéressants
- Nourriture bonne et variée
- Angkor inmanquable
- Histoire riche
- Activités/visites chères
- Difficile de jongler entre $ et Riel
- Réseau routier peu développé
Bas

Transports: le principal moyen de transport que nous avons emprunté est le van/bus et ne coûte pas grand chose. Il n'y a pas de gares de bus centrales comme dans d'autres pays, il est donc nécessaire d'acheter les billets via les hôtels et il est difficile de connaître les horaires à l'avance. 

Hébergements: les hébergements bon marché (<10$ la double) sont nombreux et propres. Nous avons remarqué que Booking.com était plus fourni et meilleur marché que Agoda.com. 

Nourriture: la nourriture de rue est bon marché, variée mais pas forcément propre (nous y avons attrapé une turista après 9 mois en Asie...).

Loisirs: que ce soient les sites archéologiques, musées ou treks, les loisirs sont chers par rapport au coût de la vie local (ce qui compense le bas coût de la vie). Pour les treks dans le Mondulkiri et le Ratanakiri, mieux vaut chercher des treks sur place via votre hôtel, ce sera beaucoup moins cher que sur Internet.

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