

Japon

Capitale : Tokyo
Superficie: 377 930 km2
Population: 127 143 577 (2013)
Langues officielles : Japonnais
Religions: Shintoïsme, bouddhisme, confucianisme, christianisme
Devise : Yen (1€= 132,975 JPY / 1JPY=0,008 €) (30/10/2015)
Indicatif téléphonique : +81
Décalage horaire : +7h en été, +8h en hiver
Vaccins conseillés : Vaccins "universels"
Paludisme: Non
Visa: Non
Tokyo & Nikko( 25 - 29/04/2016)
Lorsque nous atterrissons à Tokyo, nous sommes choqués de la même manière que lorsque nous étions passé du Laos à la Chine, par la propreté du pays et la discipline de ses habitants (qui parlent tous au moins un minimum d’anglais à première vue !).
Par contre nous rencontrons rapidement des problèmes comme trouver des poubelles dans les lieux publics (au contraire de la Chine ; à posteriori un japonais nous dira qu’ils ramènent leurs déchets chez eux pour les trier…) et à nous déplacer en train ; bien que le réseau ferroviaire japonais soit réputé pour la très bonne couverture de son territoire et la ponctualité de ses trains, le réseau est géré par plusieurs entreprises ce qui rend les déplacements fastidieux (surtout ceux nécessitant un transfert de ligne).
Nous empruntons donc le métro direction le quartier d’Asakusa (30min, 612 Y), étrangement les rames sont beaucoup moins neuves que celles de Chine, étonnant pour un pays qui reflète une image du roi de la high tech !
Arrivés à bon port nous nous dirigeons vers notre appartement loué sur Airbnb. Pour récupérer les clés, il faut se rendre à la porte de l’appartement et ouvrir une boîte à l’aide d’un code à 4 chiffres ; des immeubles entiers semblent être loués en Airbnb à en croire les cadenas-boîtes pendus aux portes. Il faut dire que lorsqu’on considère les prix des hôtels, on comprend mieux le succès d’Airbnb ici, ce qui ne signifie pas que les Airbnb soient donnés ! (15€/nuit/pers pour un appartement de 20m²). D’autant plus qu’il faut ajouter au niveau de vie élevé du Japon le fait que nous y arrivons lors de la Golden week (fin Avril – début Mai), car nos amis ne pouvaient pas autrement ; lors de cette semaine où tombent plusieurs jours fériés, il semblerait que la plupart des japonais soient en vacances et en profitent pour voyager, faisant gonfler les prix des hôtels et transports.
Nous n’avons pas à nous soucier de récupérer la clé car 2 amis, Antoine et Cyril, l’ont déjà fait et, en plus, ils sont venus nous livrer la nouvelle carte bancaire et le cache de l’appareil photo (que Luc avait perdu pour célébrer la moitié de notre voyage !) ainsi que des douceurs de notre terroir (avis nous partagés avec les autres passagers de l’avion) : fromage, saucisson et vin.
Toutefois, nous ne savions pas que leur présence allait complètement modifier notre manière de voyager : ne pas manger en marchant et finir systématiquement nos repas par des desserts croustillants ;)
Les retrouvailles arrosées à la bière japonaise achetée au konbini (magasin de proximité très répandu) (1200 Y/6 bières 50cL), nous nous couchons sur des futons sur le sol (notre conception du futon a changé en arrivant au japon, où c’est un synonyme de matelas fin et bon marché) tandis que nos amis occupent les 2 étages inférieurs du lit super-superposé (3 étages).
Certains détails de notre premier contact avec un habitat japonais où tout est très bien pensé (ils auraient pu inventer IKEA) retiennent notre attention : la salle de bain est une coque en plastique du sol au plafond, le siège des toilettes est chauffant et dispense un petit jet d’eau pour se nettoyer (avec température et puissance ajustables !).
Après s’être couchés un peu tardivement, le réveil pique. Pour bien commencer la journée nous partons à la recherche d’un restaurant à ramen (soupe de nouilles), qui est le plat typique du petit déjeuner japonais d’après Cyril. Nous en trouvons plusieurs à proximité, qui étrangement ouvrent à 11h (seraient ce plutôt destiné au déjeuner des japonais ?!), et nous retrouvons devant un bol de pâtes avec des lamelles de porc, de bamboo, d’algues nori avec un œuf cru en option (675 Y/p).
Rassasiés, nous nous dirigeons vers le temple bouddhiste Senso-ji qui fait beaucoup plus d’effet à nos amis qu’à nous-mêmes (serions-nous blasés ?!). Toutefois nous trouvons ça très intéressant de pouvoir comparer les rituels religieux d’un pays à l’autre, et ceux que l’on observe nous rappellent Taïwan : tirer des baguettes avec des bons ou mauvais sorts, nouer des vœux autour d’un support, ventiler la fumée des bâtonnets d’encens vers son visage… Quant à la quantité impressionnante de stands marchands aux alentours du temple, cela nous rappelle le Myanmar.
Nous sommes aussi amusés par les étudiantes en uniforme qui nous demandent de nous prendre en photo avec elles, ces couples habillés en vêtements traditionnels, ou encore ces tireurs de pousse-pousse aux cuisses surdimensionnées.
Le lieu est bondé et nous partons le plus rapidement possible en logeant la rivière direction le musée du sumo situé sous l’Arashio Sumo Stadium, salle où l’on peut assister à l’entrainement des sumos. Le musée est gratuit et inintéressant et l’entraînement des sumos est terminé car il n’a lieu que le matin et il est déjà midi passé. Toutefois nous imitons la foule qui patiente devant le bâtiment, et sommes récompensés quelques minutes plus tard avec la sortie des sportifs qui paraissent beaucoup plus frêles que ce que nous imaginions (enfin on n’a pas trop envie de les embêter quand même…).
Puis nos amis étant tous frais (pas comme nos jambes fatiguées de plusieurs mois de voyage), nous traversons Tokyo à pied une 1ère fois pour nous rendre aux jardins du palais impérial. Cet espace vert est joli mais sans plus et n’héberge pas (ou plus ?!) le palais qui se trouve sur un autre terrain non loin de là, mais n’est visitable qu’en réalisant des démarches compliquées. Tant pis, nous nous laissons tenter par la pelouse qui nous invite à nous allonger quelques instants au soleil (notre quart d’heure espagnol).
Après cette micro sieste nous continuons notre Odyssée direction le quartier d’Akihabara et ses nombreuses salles d’arcade et magasins de produits dérivés de mangas et super héros. Les salles d’arcade sont réparties sur plusieurs étages dans une ambiance tamisée, certains consacrés aux machines à sous où l’on doit attraper des lots avec un crochet (qui lâche toujours le lot), d’autres aux jeux de tir, de simulation automobile, de danse, etc… le point commun entre tous les clients étant une addiction à un passe-temps onéreux. Nous ressortons de ce temple de la consommation, pas si virtuel que ça, et rentrons à pied vers notre logement, sans manquer d’être accosté par des étudiantes tout droit sorties de manga, distribuant des prospectus pour diverses galeries d’arcade et restaurants.
Sur le trajet nous passons par Ueno et ses rues animées, où nous nous laissons tenter par notre 1er restaurant de sushi et de fruits de mer au Japon. Les sashimis sont excellents, les makis énormes, le riz servi sous forme de boule grillée sur un barbecue et l’addition largement supérieure à ce que nous avons eu l’habitude de payer jusque-là (1600 Y/p).
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,près une nuit réparatrice, nous partons essayer un autre restaurant à ramen à proximité de l’appartement, où il faut commander ses plats à un distributeur à l’entrée et donner les tickets ainsi obtenus au cuisinier (seul dans son restaurant). Les distributeurs sont une religion au Japon, il y’a des distributeurs de boissons littéralement à chaque coin de rue, les tickets de métro peuvent uniquement être achetés à des distributeurs, des consignes sont disponibles dans chaque gare de métro et de train… il y’aurait apparemment 5 millions de distributeurs au Japon !
Nous prenons le métro direction Shinjuku et son quartier rouge que nous ne trouvons pas si chaud que ça à part quelques établissement réservés au « Japanese Gentlemen » comme indiqué sur la porte. Comme Godzilla nous surveille du haut de sa tour, nous fuyons direction le Shinjuku Gyoen Park (200 Y/p) avec sa serre contenant un jardin botanique ainsi que ses jardins japonais.
Nous continuons notre visite en nous baladant direction la Tokyo Tower, en traversant des quartiers jonchés de concessionnaires de voitures de luxe. Arrivés à la Tokyo Tower, pâle copie de la Tour Eiffel, nous nous rendons compte qu’elle n’est finalement pas très haute par rapport à son environnement et surtout positionnée en bas d’une colline ; nous faisons donc le choix de ne pas y monter et repartons direction le quartier de Shibuya.
Shibuya est un peu le Time Square de Tokyo avec ses énormes écrans de pub recouvrant la façade des bâtiments et ses raz de marée humains traversant la route à chaque feu rouge. Nous cherchons un endroit où dîner mais le choix n’est pas facile car peu de pancartes sont écrites en anglais et bien souvent les prix ne sont pas indiqués. Nous finissons par nous laisser tenter par un restaurant en sous sol servant l’équivalent japonais des tapas (2300 Y/p). Nous découvrons lors de l’addition la coutume de « l’otochi » qui est le droit de couvert qui donne également le droit à un amuse-bouche de bienvenue (400 Y/p dans ce restaurant, prix variable d’un restaurant à l’autre).
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Nous nous levons tôt pour partir visiter Nikko, au Nord de Tokyo, réputé pour son complexe de temples bouddhistes et son réservoir d’eau.
Nous nous rendons à la gare pour attraper le train de 7h30. Nous achetons un billet (1340 Y) et partons acheter de quoi prendre le petit déjeuner. Quelques minutes avant de monter dans le train nous nous rendons compte que notre billet ne nous permet pas de franchir les portillons ; le contrôleur (il y’en a systématiquement un à chaque barrière de portillons) nous explique que ce que nous avons acheté est un billet de réservation pour un siège et que nous devons aller à un autre distributeur acheter un billet pour l’accès au train (1360 Y)… nous ne cherchons pas à comprendre et partons les acheter rapidement afin de ne pas rater notre train.
Arrivés à Nikko, nous devons encore mettre la main à la poche pour un bus local nous permettant de nous déplacer entre les lieux d’intérêt (500 Y). Etant donné les distances, nous aurions pu nous en passer mais étant donné notre temps limité sur place et la pluie qui tombe, ça nous semble indispensable.
Nous arrivons au temple Tosho-gu (1300 Y) et il pleut de plus en plus. Situé au milieu d’une forêt de cèdres, le temple est magnifique mais la pluie torrentielle gâche notre plaisir et bientôt nous sommes trempés et glacés malgré nos imperméables. Chose surprenante, au beau milieu du temple trône une pyramide de cannettes de bières de marque Kirin ; le Kirin, animal mythologique japonais mélange non défini de vache, cerf, cheval, loup… est en fait le symbole du temple, que l’on retrouve sculpté en plusieurs endroits et également sur les cannettes de la marque éponyme.
Bien que nous rendre sur place nous ait coûté cher, nous décidons d’abréger notre visiter et de rentrer à Tokyo nous sécher.
Sur le chemin entre la gare et notre appartement, nous nous arrêtons pour acheter des tranches de bœuf de Kobe. Cette viande très spéciale est persillée de gras intra musculaire, ce qui la rend extrêmement tendre et fondante en bouche (certaines personnes prétendent que les bœufs écoutent de la musique et sont massés quotidiennement avec du saké pour arriver à donner cette qualité). En pratique, plus la viande est persillée, plus elle coûte cher (1500 – 5000 Y/100g).
Lorsque nous dégustons la viande à l’appartement, nous ne sommes pas déçus d’avoir cassé notre tirelire car l’expérience culinaire est tout simplement jouissante. Nous complétons cet instant de plaisir avec une petite touche de fromage et de vin français.
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Le lendemain nous prenons nos sacs avec nous car à 22h nous prendrons un bus de nuit pour Kyoto (8h, 8400 Y, compagnie Willer Express) ; nous les laissons dans une des nombreuses consignes dans une gare de métro (700 Y pour un casier capable de contenir 3 sacs de 60L).
Le fish market de Tsukiji est mondialement connu pour sa taille (le plus grand marché de poissons et fruits de mer au monde) mais aussi pour sa vente aux enchères de thon dans laquelle les pièces peuvent atteindre plusieurs milliers d’Euros. Pour y assister il faut arriver vers 4h du matin afin une chance d’avoir une place.
Nous arrivons au marché vers 10h et commençons par flâner dans les rues commerçantes alentour afin de petit déjeuner un bol de riz avec du poisson cru dans l’une des nombreuses échoppes offrant les produits sortant directement du marché. Le ventre plein nous nous dirigeons vers le marché au poisson mais nous rendons compte qu’il est fermé car c’est un jour férié (un effet collatéral de la Golden week !). Nous déambulons tout de même dans les allées vides du marché et surtout autour des nombreux bacs contenant des poissons vivant (le meilleur moyen de conservation…).
C’est un peu déçu que nous nous dirigeons vers Ginza, pour aller visiter le musée de la publicité qui s’avère être fermé pour une période d’un mois…chouette !Deuxième bonne nouvelle de la journée, nous continuons vers les Champs Elysées tokyoïtes. Là bas pas de problème, la rue a été interdite aux voitures et tous les grands magasins sont ouverts. Nous recherchons la galerie d’art Shiseido (du nom de la marque de cosmétique ; au Japon toutes les grandes entreprises ont un rôle socio culturel via des galeries ou des fondations), mais elle s’avère également fermée pour la Golden week.
Nous retournons sur nos pas direction le parc Hama-rikyu situé à côté du marché aux poissons, et tombons sur un concert des « Galettes » un groupe de J-pop (« J » pour « Japanese » qui s’oppose à la K-pop de « Korea »), au beau milieu d’un centre commercial. Le groupe est composé de 4 chanteuses/danseuses (énergiques !), à qui l’on donnerait 20 ans tout au plus, en mini jupes avec un sourire jusqu’aux oreilles. Le plus étonnant est leur public essentiellement masculin, entre 30 et 50 ans, récitant par cœur les paroles tout en effectuant la chorégraphie. Pour nous fonder dans la masse, nous imitons ces grands ados sans passer inaperçus.
Le concert terminé nous visitons le parc Hama-rikyu (300 Y) qui s’avère ne rien avoir d’exceptionnel (pas même un petit jardin sec !). Pour relever le niveau et pour nous occuper d’ici le départ de notre bus, Luc propose d’aller voir la baie de Tokyo comme indiqué dans le guide : on aime ou on n’aime pas … journée maudite, nous marchons droit sur des énormes avenues pendant plus d’une heure avant d’arriver à ce qui nous semble être un centre commercial mais s’avère en fait être un centre d’exposition, sans d’autres moyens d’aller voir les bords de la baie.
Blasés, nous faisons demi-tour et retournons dans le sens opposé. Finalement un évènement heureux dans cette journée ratée : nous traversons le Rainbow Bridge et ses 570 m de long d’où nous avons une superbe vue de nuit sur Tokyo.
Puis nous récupérons nos sacs et prenons le métro tant bien que mal (surtout mal !) direction la station de bus Osaki.
Le bus est relativement confortable pour qui n’a pas de trop grandes jambes et de problème au genou … bref nos amis ont du mal à faire tenir leurs jambes.
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Kyoto & Nara (30/04 - 04/05/2016)
Nous, nous dormons comme des bébés et nous réveillons à l’arrivée à Kyoto. Nous commençons par prendre le petit déjeuner au sein de la station de train dans le seul restaurant ouvert puis nous dirigeons vers notre Airbnb réservé à 1km de là (7400 Y/4p).
Le logement est une authentique maison japonaise, mais rafistolée de tous les côtés et totalement « Airbnbisé » ; nous nous retrouvons en colocation avec d’autres touristes.
Comme notre chambre n’est pas prête, nous partons visiter les temples à proximité, Higashi Hongan-ji et Nishi Hongan-ji qui se ressemblent beaucoup entre eux. Nous allons ensuite nous restaurer dans la rue gastronomique (et touristique) de la ville, Nishiki, localisée sous des arcades transformées en un espèce de centre commercial comme dans beaucoup de villes du Japon. Puis partons nous effondrer au parc du palais impérial pour une sieste au soleil avant de rentrer chez nous par les bords de la rivière Kamogawa, lieu de vie et de détente des Kyotoïtes.
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Nous commençons la journée suivante en partant visiter le temple Fushimi Inari Taisha au Sud de la ville. Il est renommé pour ses nombreuses statues de renard ainsi que sa balade sous des Torii oranges montant en direction du sommet de la montagne où nous nous rendons par de petits sentiers tout en profitant pour chercher des géo-caches.
Nous traversons les beaux quartiers de Kyoto en remontant vers le Nord vers « la promenade des philosophes » passant par plusieurs temples. Cette promenade s’avère en fait être celle des boutiques touristiques, et nous leur faisons regretter de faire des dégustations en tournant en rond dans les magasins (surtout celui vendant des petites crêpes locales aux saveurs variées et au prix élevé).
Malheureusement nous arrivons trop tard aux plus beaux temples (mais quelle idée de les mettre en fin de parcours ?!) et décidons de partir découvrir Gion avec ses demeures anciennes et ses Geishas (au détriment de la perception occidentales des Geisha, ce ne sont pas des prostituées mais des femmes de compagnie très éduquées dans beaucoup de disciplines surtout artistiques). Le seul endroit pour « admirer » des Geishas est lors d’un spectacle pour lequel nous commençons à faire la queue. Toutefois le prix élevé et les vidéos enseignant le spectacle (des femmes tournant dans tous les sens avec des éventails) nous font nous résigner.
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Restant sur notre faim de nature, nous partons en métro visiter le jour suivant la Montagne Kurama et ses nombreux temples (1h, 690 Y, départ station Demachiyanagi arrêt Yase Hieizan Guchi). Les paysages sont somptueux et la forêt environnante subjugue les temples (la recherche de géo-caches rend également la balade plus divertissante !) ; toutefois la balade s’avère ne pas être très sportive.
Nous nous dirigeons donc vers la forêt de bambous d’ Arashiyama à l’Ouest de la ville pour le plus grand plaisir de Cyril ( métro 420 Y).
Cependant, arrivés sur place la forêt de bambous s’avère être un chemin bétonné passant au milieu de petites parcelles de bambou sur quelques centaines de mètres ; nous passons donc rapidement entre les touristes plus qu’entre les bambous.
L’après midi étant déjà bien entamé, Cyril souhaite se rendre au Arashiyama Monkey Park, mais Antoine va se renseigner auprès d’une (trop) jeune fille qui nous indique que le parc est déjà fermé. Au passage nous découvrons que quand un japonais dit « etoooo », cela équivaut à notre « euhhh ».
Nous rentrons donc en bus (230 Y) à notre appartement avant de sortir dîner des Okonomiyaki, espèce d’omelette au chou et à la viande, nappée de mayonnaise.
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Le lendemain nous partons tôt visiter la ville voisine de Nara pour la journée. Les déplacements en train étant relativement chers au Japon, nous achetons à la station de Kyoto le Kansai Thru Pass (4000 Y) qui nous permet de nous déplacer sur l’ensemble des réseaux ferrés (excepté le JR, Japan Rail) de manière illimitée pendant 2 jours (réservé aux touristes étrangers, existe aussi pour 3 jours).
Nara est réputé pour ses temples (500 Y) et ses cerfs qui ont envahi la ville. Une heure de train et un changement plus tard nous débarquons à la gare de Nara et nous dirigeons vers le célèbre temple Todai-Ji abritant un Bouddha géant (encore un !). Pour arriver au temple, il suffit de remonter les nombreux vendeurs de snack de rue ainsi que de biscuits pour cerfs et les hordes de cerf en quête du prochain client prêt à les nourrir.
Le temple est majestueux par sa taille et par le nombre de touristes qui s’y entassent. Manque de pot, il y’a une célébration ce qui nous restreint fortement l’accès au Bouddha que l’on ne peut observer que depuis les côtés. Nous continuons ensuite avec d’autres temples qui se ressemblent beaucoup, bref la malédiction des temples recommence : tous les temples d’un même pays sont du même style !
Trop de temples tue les temples, pour changer nous partons à la recherche du quartier Naramachi et ses maisons traditionnelles Machiya et Kura. Nous tombons par hasard sur une de ces maisons ouverte au public permettant d’admirer son organisation et de jouet à plusieurs jeux traditionnels japonais avec entre autre des billes plates et des combats de sumo en origami !
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Kobe (04/05/2016)
Le lendemain nous partons avec nos sacs visiter la ville de Kobé car nous avons prévu d’aller dormir à Osaka le soir.
Nous déposons nos sacs à la consigne de la gare de Kobé et repartons en train vers le musée du saké (métro Sumiyoshi). En arrivant à quelques encablures du musée, nous tombons sur un défilé avec char ayant des danseurs attachés sur son toit, criant à tue-tête. Nous restons à l’observer et comme le quartier n’est pas du tout touristique, notre présence intrigue certaines personnes qui finissent finalement par nous inviter à boire une bière lors de la pause déjeuner du cortège. Nous faisons tous les sous-entendus nécessaires pour se faire inviter à un plateau repas que tout le monde apprécie autour de nous, mais sans succès ; nous continuons donc notre programme et nous dirigeons vers l’usine Hakutsuru et son musée du saké.
Le musée met en scène quelques scènes de la fabrication du saké tout en présentant les outils et en proposant des vidéos (japonais et anglais s’il vous plait !) comparant la méthode traditionnelle avec des films d’époque avec celle ultra sophistiquée de l’usine moderne.
Forcément nous faisons honneur à la dégustation de fin de visite et achetons des « échantillons » pour la continuer à moyen et long terme.
C’est un petit peu plus joyeux que nous commençons la visite de Kobé à proprement parler. Le train nous ramène dans le centre ville, où nous rejoignons un sentier menant à la (banale) cascade Nunobiki. Un peu déçus nous essayons de prendre de la hauteur dans les bois en continuant sur le sentier afin d’avoir une jolie vue sur la ville. Malheureusement il y’a beaucoup trop d’arbres (ils auraient pu les couper !) et la vue imprenable que l’on espérait n’arrive pas ; nous nous contentons d’une fenêtre entre 2 feuillages pour observer la ville qui n’a en somme rien d’intéressant à première vue.
Nous redescendons donc visiter le quartier Kitano et ses maisons aux architectures européennes variées : style victorien, hollandais, espagnol… Les rues suent la nostalgie du romantisme du début du XXème siècle en Europe duquel les japonais sont si friands. Nous tombons d’ailleurs sur une représentation du sympathique Croissant Circus et ses costumes d’antan.
Après ce divertissement nous faisons rapidement un petit tour des maisons qui ne nous émeuvent pas plus que ça, avant de repartir direction Osaka où un nouvel Airbnb nous attend (6000 Y/4p).
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Osaka (04 - 07/05/2016)
Cette fois nous sommes surpris de trouver un appartement non conforme à ce que nous avons réservé : pas de wifi, matelas, oreillers et draps manquants. En revenant d’un diner qui nous a déçu (donc énervés !), nous appelons le propriétaire qui nous amène tout ce qui nous manque sur les coups de minuit.
Osaka est réputé pour sa gastronomie, nous commençons donc notre journée en nous dirigeant vers la rue Dotombori et ses alignements de restaurants, de grands magasins et de salles d’arcade.
Puis nous traversons la ville pour rejoindre le château que nous observons depuis ses jardins, avant d’aller se relaxer dans le parc Nakano Shima Koen sur une île au beau milieu de la rivière avec les autres habitants d’Osaka.
Nous finissons la journée de marche par un restaurant de nigiri (boulette de riz assaisonnée avec une tranche de poisson dessus) où toutes les variétés de poissons et crustacés de la carte (plus de 50 !) sont à 108 Y. Nous testons entre autre le fugu (poisson boule), la baleine (pas bien…), différents types de thons (… pas bien du tout !), et bien d’autres. Nos amis ont la gentillesse de nous inviter (vous revenez quand vous voulez !), avant que l’on prenne notre dernier dessert croustillant ensemble. En effet Antoine et Cyril que nous raccompagnons au métro nous quittent et nous laissent de nouveau seuls, orphelins dans notre voyage.
Nous rentrons nous coucher dans le minuscule appartement qui semble désormais trop grand.
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Hiroshima (06/05/2016)
A notre réveil, nous faisons rapidement nos sacs et partons avec direction la gare d’Osaka où nous achetons le Kansai Hiroshima Pass (14 000 Y) qui nous permet de voyager de manière illimitée sur le réseau JR pendant 5 jours sur la région s’étendant de Hiroshima à Kyoto. Nous partons direction Hiroshima, ce qui nous permet d’essayer le Shinkansen, le TGV local coiffé d’un bec de canard.
Arrivés à destination, nous laissons nos sacs dans l’une des nombreuses consignes (500 Y) ; le ciel gris et la pluie renforcent le côté tragique de la visite. Nous nous rendons compte que la ville n’a rien de joli (forcément elle a été rasée en 1945…) et que tout son intérêt réside à 2km de là le long de la rivière, à l’endroit où a été largué la bombe atomique. Nous faisons le tour des monuments : le Atomic Bomb Dome, un des seuls bâtiments étant resté debout après la bombe ; un monument aux jeunes la région étant venu aider après la bombe et ayant par la suite été victimes de la radioactivité ; le Children Peace Monument, dédiée à une petit fille ayant contractée une leucémie (à cause de la radioactivité) en 1955 ; le Korean Atomic Bomb memorial, en hommage aux coréens tués par la bombe (10% des victimes) qui se trouvaient sur place pour des travaux forcés ; le Cenotaphe qui reprend le nom de toutes les victimes connues de la bombe, et qui abrite la flamme de la paix qui brillera jusqu’à ce que toutes les armes nucléaires de la Terre soient détruites.
Nous enchainons avec le magnifique Peace Memorial Museum (200 Y), très touchant avec les histoires de victimes racontées par leur famille et illustrées par des objets personnels, mais aussi des explications sur les effets de la bombe également illustrés par des objets fondus, etc…
Avec le moral dans les baskets (ou les chaussures de marche pour notre part), nous nous dirigeons vers la gare en faisant un petit crochet par le château d’Hiroshima qui a entièrement été reconstruit en 1958.
Comme nous n’avons aucune idée d’où nous allons dormir, nous décidons de demander une nuit de plus dans notre Airbnb à Osaka, où nous retournons en Shinkansen.
Nos amis partis, nous décidons de reprendre les rênes de nos finances et partons au supermarché acheter notre dîner : gyozas (raviolis) et sushi ! (contrairement aux autres destinations de notre voyage où nous pouvions manger dans des restaurants matin et soir, au Japon cela est beaucoup trop cher, il est donc très intéressant d’aller faire les courses au supermarché sans pour autant se priver !)
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Onomichi ( 07- 08/05/2016)
Nous nous levons tôt pour rejoindre la ville d’Onomichi qui est le point de départ d’un circuit de 70km traversant plusieurs îles reliées entre elles par des ponts. Nous commençons donc par laisser nos sacs à la consigne, louer des vélos (1000 Y/j + 1000 Y de caution) et sautons dans le bac nous déposant sur la 1ère île (110 Y/p).
Le circuit est très bien indiqué, les pistes cyclables en parfait état, le chemin est plat excepté à proximité des ponts où des montées en zig zag permettent de rejoindre le pont tout en douceur.
Par contre nous nous tapons systématiquement un vent de face ce qui rend notre avancée fatigante. Les paysages sont jolis mais pas magnifiques. Nous nous rendons ainsi jusqu’au km 55, sur la dernière île avant l’arrivée, où nous attend notre Airbnb (6027 Y) ; il n’est pas donné, mais en arrivant sur place nous avons la bonne surprise de trouver une maison traditionnelle complètement retapée à neuf. De plus les propriétaires (qui n’habitent pas sur place) nous ont préparé un dîner… et quel dîner ! Bref nous serions bien restés sur place mais le lendemain nous devons retourner à Onomichi rendre notre vélo.
Avec l’exercice de la veille le parcours est un peu plus difficile, et c’est les jambes bien chargées que nous arrivons à bon port.
Nous récupérons nos sacs et nous dirigeons vers Okayama où nous avons réservé une chambre à l’hôtel Maira (4400 Y). Cette ville n’a pas grand intérêt touristique, mais son positionnement central dans la région d’Hiroshima nous permet de pouvoir nous déplacer à différents endroits relativement rapidement.
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Naoshima (09/05/2016)
Le lendemain nous partons donc visiter pour la journée la petite île de Naoshima qui est devenu synonyme de musée d’art contemporain lorsque la société japonaise d’éducation Benesse a ouvert le premier musée dans les années 80, bientôt rejoint par d’autres projets artistiques.
Le train nous dépose dans la ville portuaire d’Uno où nous prenons un ferry qui nous mène en 20 minutes sur l’île de Naoshima (560 Y A/R).
En arrivant, une énorme citrouille rouge tachetée de noir, œuvre de l’artiste Yayoi Kusama, nous attend sur la jetée à la sortie du bateau. Nous montons dans un bus qui nous mène de l’autre côté de l’île vers le Benesse House Museum. Il faut préciser que nous n’avons pas vraiment anticipé l’ordre de nos visites et qu’aujourd’hui c’est Lundi ; et le Lundi la plupart des musées sont fermés, mais tant pis mieux vaut peu que pas du tout.
A la sortie du bus nous commençons la visite de l’île sous la pluie. Nous tombons sur l’œuvre la plus connue, la petite sœur de la citrouille se trouvant dans le port, mais cette fois jaune à point noirs au bout d’un ponton. D’autres œuvres « en plein air » sont présentes sur l’île, d’artistes comme Nikki de Saint Phale ou encore de James Turrel.
Arrivés au Benesse House Museum (1030 Y, photos interdites), l’architecture du bâtiment conçu par Tadao Ando est très intéressante mais l’exposition un peu petite pour le prix ; après l’art contemporain ou aime ou on n’aime pas…
Trente minutes plus tard nous ressortons, il pleut toujours, et nous dirigeons vers le centre de Naoshima, en croisant en chemin une corbeille à papier géante ; «au fait chérie, où est ce que j’ai mis les gosses ? »
Le centre ville héberge depuis plusieurs années le Art House Project qui consiste à laisser des artistes s’exprimer sur de vieux bâtiments. Le résultat est plus ou moins intéressant en fonction de son pourcentage de folie.
Puis, trempés nous récupérons le ferry puis le train, dans lequel nous sympathisons avec un couple d’italiens avec qui nous allons diner. Expérience très amusante, et convaincante, sur proposition de Leo nous parlons chacun dans notre langue (italien, espagnol et français) et la communication s’avère aisée ; pas besoin de l’anglais !
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Himeji (10/05/2016)
Nous nous levons tôt car nous avons un avion à prendre sur les coups de 16h à l’aéroport de Kansai, et auparavant nous souhaitons passer visiter le château de Himeji (1040 Y). Ce château, dit du Héron Blanc (à cause de sa couleur) est l’un des seuls châteaux japonais n’ayant pas été détruit pendant la 2nde guerre mondiale. Il faut dire qu’il a été camouflé sous des filets lorsque l’aviation américaine bombardait la ville, qui elle a été complètement rasée.
Il est loin le temps des samouraïs : les 5 étages du château se visitent en chaussette pour ne pas le salir. Malheureusement il n’y a aucun mobilier ce qui rend la visite un peu terne. Lorsqu’on le compare à nos châteaux tout en pierre, il est difficile à concevoir le fait que ceux japonais soient tout en bois (n’ont-ils pas lu les 3 petits cochons ?!) ; toutefois nous retrouvons les mêmes mécanismes de défense qu’en Europe : meurtrières, trappe pour l’huile brûlante, caches à soldat…
La visite du château se continue également dans ses jardins avec ses différentes annexes qui ne donnent vraiment pas l’impression d’être dans des bâtiments défensifs, puis dans le jardin Koko-En qui se trouve en dehors de l’enceinte et dont les jardins à la japonaise donnent envie de se prélasser au bord de l’eau, dommage que nous ayons dû les parcourir montre en main avant d’attraper le train.
Après un changement de train à Osaka, nous arrivons à l’aéroport situé dans une île artificielle à 7km des côtes d’Osaka où nous prenons notre avion sans entrave pour la ville de Sapporo située sur l’île d’Hokkaido, la plus au Nord du Japon.
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Sapporo (10 - 13/05/2016)
Après 2h de vols nous atterrissons à Sapporo où nous prenons un bus (1030 Y) qui nous mène à proximité du Airbnb que nous avons réservé. Comme il y’a relativement peu de logement à Hokkaido, les prix sont assez élevés, nous avons donc dû nous loger en banlieue dans ce qui ressemble à une résidence étudiante. Malheureusement en l’absence d’ustensiles de cuisson, nous partons dîner dans un petit restaurant qui ne paye pas de mine et où tout est écrit en japonais. La communication n’est pas aisée mais en vaut le coup car nous mangeons notre meilleure soupe de ramen du voyage !
Comme nous sommes épuisés et que notre site internet a 1 mois de retard, nous décidons de prendre notre temps et de visiter tranquillement Sapporo qui n’offre de toute manière pas grand choses à visiter.
Nous commençons par nous rendre en centre ville en métro (250 Y), en faisant attention de ne pas monter dans les wagons réservés aux femmes, où nous nous promenons le long du parc Odori Koen qui divise la ville en 2. Il est très renommé mais nous ne comprenons pas pourquoi, en plus il est ponctué de routes le traversant tous les 200m, ce qui rend la balade infernale à s’arrêter à chaque feu rouge (vraiment pas facile d’avoir du sang latin quand on est au Japon !). Il présente à chaque extrémité un point d’intérêt, à l’Ouest l’ancienne cour d’appel dont les expositions sont en japonais donc inintéressantes, à l’Est la Sapporo TV Tower qui ressemble encore une fois énormément à la Tour Eiffel.
Nous continuons avec la Clock Tower, symbole de la ville, tout en bois elle arbore un style architectural américain ce qui surprend perdu aux milieux des tours. Et puis nous finissons avec l’ancien bâtiment du gouvernement d’Hokkaido, ou plutôt avec ses jardins parsemés de lacs.
En recherchant notre métro, nous comprenons pourquoi les rues nous paraissaient désertes ; nous rendons compte que la ville est traversée par de multiples sous terrains, probablement pour éviter la neige et le froid en hiver, voir le temps d’attente à chaque feu rouge…
Deuxième journée à Sapporo, la ville ne nous a pas plus séduit que ça à premier abord, nous avons donc du mal à décoller. Nous commençons par partir visiter le musée des Ainu, une minorité aborigène d’Hokkaido que les japonais ont essayé « d’absorber » comme tant d’autres colonisateurs dans l’Histoire ; apparemment ils ont presque réussi vu la difficulté que ce peuple a à se faire reconnaitre comme 1ers habitants de l’île…
Après voir au musée une vidéo soporifique, nous partons nous réconforter au musée de la bière Sapporo (éponyme de la ville).
En chemin nous tombons sur un boulanger de la chaîne Paul ; bien qu’en France nous le considérons comme commercial, nous sommes tellement heureux de déguster un pain au chocolat y ressemblant !
Arrivés au musée, nous le trouvons très décevant : peu d’explications et surtout une dégustation payante !
Pour diner nous cherchons une bonne table dans le quartier animé de Susukino, et dégustons un Genghis Khan, un barbecue sur plaque chauffante à base de viande de mouton : un vrai délice !
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Furano ( 13 - 17/05/2016)
Le lendemain nous prenons un bus à la gare de Sapporo (3h, 2260 Y) qui nous mène jusqu’à Furano, une station de sports d’hiver à l’intérieur des terres. Là bas, nous avons trouvé en Couchsurfing un couple venant d’arriver sur place pouvant nous héberger pour 4 nuits : Mika, japonaise et Roma, russe de Sibérie. Lorsque nous arrivons en début d’après-midi seule Mika est présente à l’appartement ; après de brefs échanges nous ressortons nous promener direction une des attractions touristiques phare : l’usine à fromage, à pizza et à glace (le point commun des 3 étant de contenir des produits laitiers).
L’usine à fromage n’est malheureusement pas visitable, seule une salle expliquant l’univers du fromage illustré à grand renfort d’emballages de fromages français ; une curiosité étant le Brie à l’encre de seiche, insipide et hors de prix comme le reste des fromages.
L’usine à pizza s’avère être une pizzeria aux prix gonflés et l’usine à glace un glacier… Bref l’ensemble de la visite est terriblement décevant.
Nous continuons à nous balader dans Furano en passant par l’office de tourisme avec ses conseils si précieux, puis par le supermarché où nous achetons de quoi préparer le dîner pour nos hôtes ; comme si cuisiner avec les ingrédients locaux n’était pas assez compliqué, nos hôtes n’ont pas encore de réfrigérateur et de four et sont végétariens, chouette un peu de challenge ! Nous achetons également une « bear bell » (clochette à ours) destinée à les écarter, car les ours noirs (cousins du Grizzli) sont très communs sur Hokkaido et les rencontrer peut être mortel (nous nous sommes documentés avant en regardant The Revenant avec Leonardo Di Caprio…).
Nous finissons par préparer des crêpes avec comme garniture un mélange de tofu, de sauce tomate, de pousses de soja, de poisson et de mauvais fromage hors de prix.
Nous nous levons tôt pour aller nous balader sur les collines recouvertes de fleur du village de Biei. Nos hôtes sont des adeptes de l’auto stop et nous convainquent d’essayer car il semblerait que cela marche très bien à Hokkaido.
Après moins de 5 minutes un militaire nous prend dans sa voiture et fait un détour pour nous déposer dans le centre de Biei, où nous apprenons à l’office de tourisme que malheureusement les premières fleurs ne sortiront pas avant mi-Juin. Tant pis nous partons nous balader entre les collines vertes avec en fond les montagnes enneigées du Parc du Daisetsuzan.
Ce qui est bien avec l’auto-stop c’est qu’une fois que vous êtes fatigués (cette 1ère partie ne nous concerne pas) ou que vous en avez marre de marcher, il suffit de lever le pouce pour avoir un moyen de transport. Ce que nous faisons à la 1ère voiture qui passe et qui s’arrête pour nous ramasser. C’est un charmant couple de tokyoïtes, Hide et Aiko sa femme en ceinte qui nous prend avec eux et nous amènent visiter une exploitation faisant pousser des fleurs, où ils nous offrent une glace, puis la caves à vin Château Furano, bien qu’ils ne boivent pas d’alcool.
La politesse et la générosité des japonais sont très surprenantes à 1er abord pour des européens, cela peut même sembler louche, mais avec le temps on s’y habitue et même on apprécie à vivre au milieu de personnes civilisées et intentionnées.
Par la suite ils souhaitent nous inviter à dîner, mais nous devons dîner avec nos hôtes donc déclinons leur invitation et nous faisons déposer chez nous.
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Si nous sommes venus à Furano, c’est principalement pour aller randonner dans la montagne, même si officiellement les sentiers de randonnée ne seront pas ouverts avant mi-Juin. Notre objectif de la journée est le Mont Tokachi qui domine la région. Pour y arriver, nous prenons un bus pour Kamifurano (30 min, 470 Y) où nous descendons proche de la gare où nous nous rendons pour prendre un 2nd bus nous menant jusqu’au Tokachi onsen (45 min, 500 Y).
Là bas, sur conseil de la dame de l’office de tourisme nous allons demander des renseignements dans le seul hôtel qui nous informe qu’il y’a pas mal de neige. Un irlandais quinquagénaire nous accoste pour nous proposer de nous montrer une piste qu’il a suivi la veille, ce que nous acceptons. Il nous guide dans la neige pendant 5 minutes, aussi loin qu’il est allé. Luc prend la relève avec son gps qui permet de voir les sentiers que la neige ne laisse pas voir.
Il y’a beaucoup de neige à certains endroits ce qui rend notre ascension difficile et lente, surtout lorsque nous nous enfonçons jusqu’aux hanches lorsque nous passons au dessus d’arbustes enfouis sous la neige.
Finalement nous n’irons pas jusqu’au sommet à cause de notre ascension trop lente, car il faut dire que nous avons prévu autre chose après cette randonnée. Comme nous nous baladons sur un massif de volcan, cela signifie qu’il y’a des sources d’eau chaude, que les japonais utilisent comme spa sous le nom de « onsen ». La plupart des onsens sont non mixtes (il est de coutume de se baigner nu) mais au pied de la montagne, le Fukiage onsen est un onsen naturel donc gratuit et mixte.
Nous redescendons donc la montagne, faisons nos adieux à notre nouvel ami et descendons la route jusqu’à l’onsen en croisant en chemin un renard peu farouche bronzant sur le bord de la route.
Le onsen est en contrebas de la route le long de la rivière, Il y’a des palettes pour laisser ses vêtements. Les hommes se baignent nus mais arborent une petite serviette jusqu’au bain où ils la mettront sur leur tête ou sur le bord ; il faut se rincer les parties intimes à l’entrée avec un petit baquet avant de se plonger dans l’eau chaude et de se laisser aller.
Lorsque le bain commence à nous cuire, nous sortons et demandons à un groupe de touristes allant à leur voiture de nous déposer dans le centre de Kamifurano. Là bas nous faisons de nouveau du stop jusqu’à Furano où nous sommes enchantés de retrouver des vêtements secs (nos chaussettes et pantalons ont été trempés par la neige).
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Dernier jour sur place, nous partons nous promener sur les pistes de ski au dessus de la ville, accompagnés de notre clochette à ours, tout comme la veille. La montée est raide et la neige commence à apparaître à mi-trajet du sommet, mais n’est pas aussi dérangeante que la veille car tassée.
Arrivés au sommet un vent violent commence à souffler et les nuages recouvrent la montagne, ce qui nous empêche de nous promener sur la cime et nous fait redescendre aussi vite que nous sommes montés.
Pour remercier nos hôtes, nous leur préparons des œufs mimosa, des pâtes sauce saumon, champignon, crème fraîche ainsi qu’un New York cheese cake très réussi.
Nous avions prévu par la suite de partir vers l’Est de Hokkaido nous promener dans le Parc National de Shiretoko, mais apparemment il y’a trop de neige (et nos balades dans la neige nous ont rappelé que ce n’est pas agréable lorsqu’on n’est pas équipés) mais aussi beaucoup d’ours rendant la randonnée dangereuse.
Nous décidons donc de repartir le lendemain matin direction l’aéroport de Sapporo, en auto-stop. La tâche s’avère compliquée au début car à 8h du matin personne n’a envie de prendre des auto stoppeurs. Mais finalement au bout de 20 minutes un automobiliste nous prend dans sa vieille Subaru Impreza et nous propose de nous déposer à Sapporo d’où nous pourrons prendre un bus. Le voyage est passionnant avec ses explications à propose de comment couper les sashimi… Finalement il nous dépose à l’aéroport à 40km de Sapporo, que dire… tout simplement merci !
A l’aéroport nous réservons un avion et partons direction Tokyo (2h, 10 000 Y avec Vanilla Air), d’où nous attrapons un bus à la Tokyo Station direction Kawaguchi-ko (2h, 1800 Y).
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Kawaguchi ( 17 - 20/05/2016)
En chemin nous réservons un logement à l’Orange Cabin, guesthouse venant tout juste d’ouvrir et dont la propreté et l’équipement (cuisine complète !) sont impeccables (4800 Y/nuit), où nous arrivons en début de soirée après une journée de transport bien complète.
Kawaguchi est située au bord du lac éponyme mais surtout au pied du Mont Fuji et son cône presque parfait qui domine la vallée de ses 3776m.
Le lendemain nous partons nous promener autour du lac Kawaguchiko d’où nous apercevons pour la 1ère fois le Mont Fuji. La balade est sympathique sur la moitié des 20km de tour de lac avec sa promenade piétonne, la 2nde moitié sur le bord de la route l’est un peu moins, même si le paysage reste appréciable.
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Le jour suivant nous mettons la barre un peu plus haute en visant le haut du Mont Fuji, qui lui aussi est officiellement fermé jusqu’à la mi-Juillet.
De plus au lieu de faire comme tout le monde (c’est trop facile), nous décidons de partir depuis tout en bas de la montagne, ce qui nous sépare du sommet de 3000m de dénivelé positif et 25km de distance; c’est un vrai challenge pour nous car nous n’avons jamais fait autant et ne savons pas si notre corps va suivre.
Bref nous faisons du stop pour rejoindre le début du Yoshida Trail qui commence à la Kitaguchi Hongu Fuji Sengen-jinja Shrine, et commençons à marcher sans notre clochette à ours car nous ignorions qu’il y’en avait dans la région, mais les nombreux panneaux de mise en garde nous le font rapidement comprendre.
Notre avancée sur un sentier au beau milieu de la forêt est agréable et relativement plate ; par contre lorsque nous arrivons à un parking les choses sérieuses commencent et nous font gravir les premiers 1500m de dénivelé jusqu’au niveau de la 5ème station (les refuges aux différents « étages » de la montagne sont appelés « station ») où commencent la plupart des promeneurs, mais aussi là où s’arrêtent les cars de touriste pour prendre des photos au pied du mastodonte.
A partir de ce point, nous sommes sur les flancs du volcan à proprement parler et la végétation disparait totalement pour laisser la place à de la roche volcanique multicolore : noire, marron, rouge, verdâtre. Nous évoluons sur un chemin montant doucement, serpentant le long des barrières anti avalanche (des cages remplies de pierre) que les tractopelles s’affairent à construire sur certaines trames. On comprend vite leur utilité lorsqu’on tombe sur des vestiges d’avalanche : arbres pulvérisés, grilles métalliques arrachées… on sent facilement la puissance de la montagne.
Puis le chemin emprunte des coulées de lave, montant droit vers le sommet.
Lorsque nous arrivons vers 3100m d’altitude, le manque d’oxygène (ou est-ce la fatigue ?!) rend déjà l’exercice plus difficile et la neige fait disparaître notre chemin ; nous nous mettons donc à suivre les barrières anti avalanche qui à cette altitude ne sont plus que des grillages. Nous arrivons à certaines zones enneigées, anciennes avalanches, qui nécessiteraient des crampons pour monter de manière sure, nous en passons une 1ère, une 2nde avant d’arriver à une 3ème où ne savons plus dans quelle direction aller. La fatigue des 2400m de dénivelé déjà effectués et la difficulté du chemin nous font renoncer au sommet, choix très difficile à faire à « seulement » 600m de dénivelé du sommet. Nous avons été trop gourmands et nous nous en mordons les doigts (surtout Luc). Nous commençons à redescendre et en chemin, nous nous rendons compte qu’un chemin semblant praticable continuait à suivre la coulée de lave (son embranchement étant dissimulé sous la neige); mais la fatigue nous fait continuer notre descente jusqu’à la 5ème station où nous faisons du stop (aidés de l’agent du parking qui arrête les voitures pour nous !) et redescendons jusqu’à notre guesthouse.
Après une nuit reposante, nous nous rendons à la station de bus pour prendre un bus de retour sur Tokyo. Etrangement la station est bondée et nous faisons la queue 30 minutes pour acheter nos billets sur un des derniers bus disponibles ; nous l’aurions su, nous aurions réservé notre bus la veille !
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Tokyo (bis) ( 20 - 21/05/2016)
Comme la 1ère fois que nous étions venu dans le quartier tout était fermé pour la golden week, nous en profitons pour « repasser » tout ce que nous n’avions pu faire : le musée de la publicité (entrée gratuite), très intéressant ; le Panasonic Showroom promouvant les dernières technologies de la marque, depuis l’optimisation des rangements de cuisine jusqu’aux miroirs chauffant anti buée, en passant par les toilettes sans éclaboussures grâce à leur système de mousse utilisant du liquide vaisselle ; la galerie Shiseido (entrée gratuite) et ses quelques œuvres d’art contemporain dans une salle blanche immaculée.
Pour notre dernier dîner, nos nouveaux amis Hide et Aiko (les personnes nous ayant pris en stop quelques jours plus tôt) nous invitent à dîner un barbecue japonais : nous nous régalons avec une sorte de plancha où grillent des morceaux de viande, des gambas, des légumes, etc…
Puis nous partons pour l’aéroport où nous arrivons trop tôt (l’enregistrement ne commençant que 90 minutes avant le départ au Japon). Notre avion part à 2h35 du matin le 22 Mai et comme couramment des personnes ont mal compris et se présentent pour le vol de 2h du matin du 21 Mai… Nous décollons avec du retard et atterrissons à Seoul à 6h du matin après 2h30 de trajet.
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Conclusion Japon

- Nourriture variée
- Différentes île très contrastées
- Paysages et activités variées
- Bon réseau de transport

- Coût de la vie élevé
- Japonais parfois un peu trop psychorigides

Transports: le réseau est bien maillé, très souvent on peut choisir entre bus, train et avion en fonction de son budget et du temps disponible. Les terminaux de bus regroupent les différentes compagnies et se trouvent dans les villes. Les places sont assez petites dans les bus. Le train est très efficace mais est très cher, ce qui peut être atténué par des "pass" Japan Rail limités dans le temps et dans l'espace. L'auto stop fonctionne bien à Hokkaido où le réseau de transport est léger.
Hébergements: les hôtels sont très chers, ce qui nous a fait nous rabattre sur les Airbnb qui sont moitié moins chers et très fonctionnels.
Nourriture: Excellente et variée, il y'en a pour tous les goûts. Comme les restaurants coûtent chers, nous avons profité des supérettes omniprésentes pour déjeuner à moindre coût sur place ou à emporter. Nous avons été conquis par les Onigiri, le sandwich de riz triangulaire japonais.
Loisirs: Sont bon marché et assez variés.